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Union africaine

6 candidats pour le fauteuil de Konaré

par Laurent Correau

Article publié le 04/11/2007 Dernière mise à jour le 04/11/2007 à 15:09 TU

Information RFI : six candidats se présentent officiellement à la succession d'Alpha Oumar Konaré, le président de la commission de l'Union Africaine. Les pays membres de l'organisation avaient jusqu'au 30 octobre dernier pour soumettre les noms de leurs poulains. L'élection elle-même aura lieu lors du prochain sommet de l’UA, à Addis Abeba, du 31 janvier au 2 février prochains. Nous avons pu nous procurer la liste des candidatures officiellement transmises.

Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine. (Photo: AFP)
Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine.
(Photo: AFP)

Le premier candidat à la succession d'Alpha Oumar Konaré est une candidate : Antoinette Batumubwira, l'actuelle ministre des Affaires étrangères du Burundi.

Deuxième candidat du bloc francophone, Jean Ping, le ministre des Affaires étrangères du Gabon. Sa candidature a reçu le soutien des pays d'Afrique centrale lors du dernier sommet de la CEEAC, la Communauté Economique régionale.

Du côté des anglophones, la Zambie met sur les rangs son ambassadeur aux Etats-Unis, Inonge Mbikusita Lewanika, qui fut candidate à la présidentielle zambienne de 2001.

Le Swaziland avance le nom d'un de ses anciens Premiers ministres, Barnabas Sibusiso Dlamini qui occupe depuis 2003 la fonction de membre du Conseil du roi.

Candidat également au fauteuil de Konaré : le Sierra-Léonais Abdulai Osman Conteh. Ce juriste, qui a été vice-président de son pays, est actuellement à la tête de la cour suprême de Bélize, en Amérique centrale.

Le sommet de janvier devra aussi se pencher sur la candidature de l'ancien président de Maurice, Cassam Uteem, qui peut se prévaloir d'une situation charnière entre blocs francophone et anglophone. Elu en 92, réélu en 97, il a démissionné en février 2002 après avoir refusé de promulguer une loi anti-terroriste.

Vice présidence : pas de nouveau candidat

A expiration du délai de dépôt des candidatures, il n’y avait pas de nouveau candidat pour le poste de vice-président de la commission. Pour assurer la succession du Rwandais Patrick Mazimhaka, le sommet d’Addis Abeba aura à choisir entre l’Egyptien Khair Eldin Abdel Latif et le Kenyan Erastus Mwencha.

Dix candidatures supplémentaires ont enfin été transmises pour les postes de commissaires. La plupart des commissaires sortants (6 sur les 8) se représentent. Le diplomate algérien Saïd Djinnit, actuel commissaire chargé de la Paix et de la Sécurité, ne postule finalement pas à un nouveau mandat. La Tanzanienne Rosebud Kurwijila, commissaire à l’Economie rurale et à l’Agriculture, avait déjà fait comprendre qu’elle ne serait pas candidate à sa propre succession dès la préparation du sommet d’Accra.

Il y a au total sept candidats pour le poste de commissaire à la Paix et à la Sécurité, onze pour les Affaires politiques, quatre pour l’Infrastructure et l’Energie, sept pour les Affaires sociales, dix pour les Ressources humaines, la Science et la Technologie, quatre pour le Commerce et l’Industrie, six pour l’Economie rurale et l’Agriculture, cinq pour les Affaires économiques.


LES CANDIDATS A LA PRESIDENCE DE LA COMMISSION

Antoinette Batumubwira.(Photo : AFP)
Antoinette Batumubwira.
(Photo : AFP)

Antoinette Batumubwira

Burundi

La ministre des Relations extérieures et de la Coopération du Burundi est une communicante. Née en 1956 à Ngozi, elle est diplômée en techniques de l’information et de la communication et fut journaliste à la Radio nationale burundaise (1979-1981). Elle a également été chargée de communication pour l’Onu au Burundi et consultante en communication. Active dans le monde des organisations non gouvernementales, elle est membre fondateur du mouvement pour l’Anti-apartheid (1984), de l’association culturelle pour le progrès au Burundi (1988) et de la Ligue des droits de l’homme au Burundi (1990-1994). Membre du parti CNDD-FDD, elle a été nommée au poste de ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale à la suite des élections générales de 2005.

Abdulai Osman Conteh.
Abdulai Osman Conteh.

Abdulai Osman Conteh

Sierra Leone

Abdulai Osman Conteh est l’ancien vice-président de Sierra-Leone (1991-92). Député du Parlement sierra-léonais, il a par la suite occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères, ministre des Finances, d’Attorney général et de ministre de la Justice. Ce juriste a également enseigné au Fourah Bay College de l’Université de Sierra Leone et à la Law School. Il a travaillé pour l’Onu au sein de l’autorité de transition pour le Timor-Est. Il est actuellement à la tête de la cour suprême de Belize, en Amérique centrale.

Barnabas Sibusiso Dlamini.(Photo : AFP)
Barnabas Sibusiso Dlamini.
(Photo : AFP)

Barnabas Sibusiso Dlamini

Swaziland

Barnabas Sibusiso Dlamini est l’ancien Premier ministre du Swaziland, poste qu’il a occupé de 1996 à 2003. Cet ancien ministre des Finances a aussi été l’un des 24 membres du « board » du FMI de 1994 à 1996. Né le 15 mai 1942, il a commencé sa carrière à différents postes : analyste de laboratoire, opérateur de centrale énergétique, enseignant, chimiste ou consultant. Depuis qu’il a quitté la tête du gouvernement du Swaziland, Barnabas Sibusiso Dlamini est membre du Conseil du roi.

 Inonge Mbikusita- Lewanika.(Photo : AFP)
Inonge Mbikusita- Lewanika.
(Photo : AFP)

Inonge Mbikusita-Lewanika

Zambie

Petite fille du roi Lewanika du Barotseland, fille du premier président de l’ANC de Rhodésie du Nord, Inonge Mbikusita-Lewanika est actuellement ambassadeur de Zambie aux Etats-Unis. Membre du Parlement zambien de 1991 à 2001, elle fut l’une des candidates à la présidentielle de 2001. Au cours de sa carrière, elle a eu l’occasion de travailler pour l’Unicef en Afrique et a également été présidente de la Ferfap, la Fédération des réseaux de femmes africaines pour la paix de 1997 à 2002. Elle a déjà occupé le poste d’envoyé spécial du président Levy Mwanawasa auprès de l’organisation panafricaine.

Jean Ping.(Photo : AFP)
Jean Ping.
(Photo : AFP)

Jean Ping 

Gabon

Jean Ping, qui est actuellement ministre des affaires étrangères du Gabon, est né le 24 novembre 1942 à Omboué. Ce diplomate de carrière a commencé son parcours à l’Unesco en 1972. Il y sera successivement fonctionnaire international puis délégué permanent du Gabon (de 1978 à 1984). De 1984 à 1990, il occupe les fonctions de directeur de cabinet du président gabonais. Tout au long des années 90, on retrouve cet homme influent à différents postes ministériels : Information, Mines, Plan… Il est nommé en 1999 au poste de ministre des Affaires étrangères. En 2004, il a présidé la 59e session de l’Assemblée générale des Nations unies. A la suite des législatives du 17 décembre 2006, il a été reconduit dans ses fonctions de chef de la diplomatie gabonaise, mais élevé au rang de cinquième vice-Premier ministre.

Cassam Uteem.(Photo : AFP)

Cassam Uteem.
(Photo : AFP)

Cassam Uteem

Maurice

Petit-fils d’un émigré indien de l’Etat du Bihar, Cassam Uteem est l’ancien président de la République de Maurice. Elu une première fois en 92, il fut réélu en 1997 pour un second mandat de cinq ans. Il a démissionné de son poste en février 2002, après avoir refusé de promulguer une loi anti-terroriste qui selon lui donnait trop de pouvoirs à la police et au gouvernement. Né le 22 mars 1941, Cassam Uteem a d’abord milité dans les organisations de jeunesse (Fédération des jeunes de Port-Louis, Fédération des Jeunes musulmans) avant d’être élu conseiller municipal de Port-Louis en 1969.  Il devient le « Lord-maire » de la ville en 1986. Il s’est également vu confier des portefeuilles ministériels (Emploi puis Industrie). Depuis sa démission de la présidence, Cassam Uteem est notamment l’un des membres du comité de direction de l’Idea (International Institute for Democracy and Electoral Assistance), une ONG basée à Stockholm en Suède.