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Italie

Un climat délétère autour des Roms

Article publié le 05/11/2007 Dernière mise à jour le 05/11/2007 à 03:09 TU

Aujourd'hui les Roms voyagent à travers tout le continent mais le problème rom est devenu plus que jamais un problème européen.(Photo: Reuters)

Aujourd'hui les Roms voyagent à travers tout le continent mais le problème rom est devenu plus que jamais un problème européen.
(Photo: Reuters)

Les autorités roumaines sont très inquiètes pour leurs ressortissants. Le Premier ministre et le président condamnent les «réactions xénophobes» et les expulsions par les autorités italiennes d'immigrés roumains. En effet, depuis la fin de semaine dernière, des immigrés roumains sont visés par des procédures d'expulsions. Le décret qui autorise ces expulsions a été voté jeudi dernier, deux jours après l’agression mortelle d’une Italienne dont le présumé coupable était un Rom. Depuis cette agression, 4 ressortissants roumains ont été agressés gravement et un climat xénophobe règne dans le pays. Des responsables politiques ont exprimé la crainte d'une «vendetta» anti-Roumains en Italie. Le maire de Rome, Walter Veltroni, en appelle à l'unité pour «bloquer la haine et les polémiques».

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Préoccupé par le climat croissant d'intolérance envers les immigrés, en particulier les Roms de Roumanie, présents en grand nombre dans la région de Rome, où une cinquantaine de campements abusifs devraient être détruits au cours des prochaines semaines, le maire de la capitale italienne et dirigeant du nouveau Parti démocrate, Walter Veltroni, s'est adressé à l'opposition en lançant un appel à l'unité sur le thème de la sécurité pour bloquer « la haine et les polémiques ».

Mais la droite n'épargne aucune critique au gouvernement de centre-gauche. Le chef de l'opposition, Silvio Berlusconi, estime que l'Italie aurait dû instaurer, comme l'a fait l'Espagne, un moratoire de deux ans qui implique que les Roumains et les Bulgares désireux de s'installer dans le pays doivent être préalablement munis d'un permis de travail.

Quant au leader de la droite conservatrice, Gianfranco Fini, demande que le nouveau décret destiné à faciliter les expulsion de citoyens de pays membres de l'Union européenne, qui devra être soumis à l’examen du Parlement pour être transformé en loi, soit modifié, afin de prévoir l'expulsion de tous ceux qui n'ont ni revenus, ni domicile fixe, même s'ils n'ont commis aucun délit en Italie.