Article publié le 07/11/2007 Dernière mise à jour le 07/11/2007 à 08:51 TU
De nombreux supporters étaient venus acclamer Iftikhar Mohamed Chaudhry en juillet, à son rétablissement dans ses fonctions de président de la Cour suprême pakistanaise.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Islamabad, Eric De Lavarène
« Je veux que les juges relayent mon message aux Pakistanais : le temps des sacrifices est venu, pour restaurer la Constitution », a déclaré mardi, le président de la Cour suprême, au cours d'un entretien téléphonique avec des avocats, juste avant que les autorités ne coupent les communications.
Pour beaucoup, le juge Chaudhry est le dernier rempart contre la dictature. Il incarne à lui seul, un retour possible à la démocratie. Avocats des juges, ils sont d'ailleurs en première ligne. Depuis l'instauration de l'état d'urgence, plusieurs centaines ont été arrêtés.
Mohammed Chaudhry a lancé son appel, quelques heures avant l'arrivée de Benazir Bhutto à Islamabad. Dernière figure de l'opposition encore en place, Benazir Bhutto peine à réunir les partisans d'un retour à la démocratie derrière elle.
La fille du pays a refusé de s'entretenir avec Pervez Musharraf. Il y a un mois, il était pourtant encore, question d'un partage du pouvoir entre eux. Mais cet accord secret a profondément discrédité Benazir Bhutto. Avec cette situation d'état d'urgence, les Pakistanais seront peut être prêts à lui pardonner.
A Islamabad, beaucoup affirment que si le juge Chaudhry fondait un parti politique, ils le suivraient immédiatement. Un message, certainement destiné à Benazir Bhutto.