Belgique
Vers une scission de l'arrondissement de Bruxelles ?
par RFI
Article publié le 07/11/2007 Dernière mise à jour le 07/11/2007 à 11:30 TU
La salle plénière du Parlement belge.
(Photo : DR)
La Belgique se trouve plongée dans une crise politique depuis 150 jours. Cela fait cinq mois en effet que le vainqueur des dernières élections législatives ne parvient pas à former un gouvernement. Flamands et Wallons s'opposent, et le risque d'éclatement du pays semble plus probable chaque jour. La crise risque bien de s'aggraver encore aujourd'hui, car les députés flamands s'apprêtent à voter la division de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Un vote qui pourrait définitivement torpiller les négociations sur la formation d'un gouvernement.
Avec notre bureau de Bruxelles
C’est la journée de tous les périls. Cet après-midi, la Commission des Affaires intérieures de la Chambre basse du Parlement fédéral pourrait bien mettre au vote la scission de l’arrondissement électoral qui englobe Bruxelles et sa proche périphérie. Ce qui mettrait fin à la possibilité pour les quelque 150 000 francophones de Flandres de voter pour des partis francophones et marginaliserait de leur côté les 150 000 néerlandophones de Bruxelles.
Cela peut paraître anecdotique, mais le vote des députés aujourd’hui s’effectuerait francophones contre néerlandophones, et comme ces derniers, reflet de la réalité démographique du royaume, sont plus nombreux, l’issue du scrutin, s’il se tient, ne fait aucun doute.
Pour la première fois depuis le référendum en 1950 sur le retour d’exil du roi Léopold III, une communauté aurait imposé sa volonté à l’autre du seul fait de sa prépondérance numérique.
Il existe certes une disposition constitutionnelle qui permettrait aux francophones d’enrayer un temps les conséquences d’un tel vote, mais cela suffirait sans aucun doute à faire dérailler l’actuelle et laborieuse négociation en vue de la formation du gouvernement fédéral, toute confiance s’étant alors évaporée entre partenaires.
