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Iran / Nucléaire

Le cap des 3 000

Article publié le 07/11/2007 Dernière mise à jour le 07/11/2007 à 12:02 TU

Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que l'Iran venait de dépasser un nouveau cap dans son programme nucléaire.(Photo : Reuters)

Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que l'Iran venait de dépasser un nouveau cap dans son programme nucléaire.
(Photo : Reuters)

C'est un cap symbolique qui aurait été franchi. D'après le président iranien, son pays s'est doté de 3 000 centrifugeuses pour enrichir de l'uranium. Déjà en septembre, Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé disposer de plus de 3 000 centrifugeuses en service. Théoriquement, avec ces équipements, il devient possible d'enrichir suffisamment d'uranium pour fabriquer une bombe atomique en moins d'un an. Mais le dirigeant iranien n'a pas précisé si la totalité des centrifugeuses étaient en état de fonctionner.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

« Aujourd’hui, nous avons atteint 3 000 machines », a déclaré le président iranien lors d’un rassemblement populaire en province. Le président Ahmadinejad a déjà joué la provocation en faisant des annonces semblables. Le chiffre de 3 000 centrifugeuses est en effet un seuil symbolique qui permet à l’Iran de passer au stade industriel de l’enrichissement.

Selon les experts, 3 000 machines permettent en théorie à l’Iran de produire une bombe nucléaire, à condition de faire de l’enrichissement d’uranium à plus de 90 %. Mais Téhéran affirme que le programme nucléaire iranien est purement civil, car l’enrichissement d’uranium est limité à moins de 5 %.

L'Iran renforce ses activités nucléaires

«Avec 3 000 de ces unités, montées en cascades, on peut, en théorie, obtenir assez de matière fissile hautement enrichie pour fabriquer une bombe atomique…»

Les grandes puissances ont décidé d’attendre le prochain rapport du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed al-Baradei, fin novembre, pour renforcer éventuellement les sanctions contre l’Iran. Le président Ahmadinejad a en tout cas prévenu que l’Iran ne craignait pas de nouvelles résolutions et un renforcement des sanctions