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France / Tchad

Réactions après les propos du président français

par  RFI

Article publié le 08/11/2007 Dernière mise à jour le 08/11/2007 à 09:25 TU

Les déclarations et attitudes du président français font débat au Tchad et occupent une grande place dans les médias, alors que les avocats vont déposer aujourd'hui une requête pour requalifier les faits reprochés à l'association l'Arche de zoé, de crime en délit, c'est-à-dire passible de 2 à 5 ans de prison.
Réactions vives de quelques manifestants tchadiens suite aux actions et au discours du président Nicolas Sarkozy.(Photo: Reuters)
Réactions vives de quelques manifestants tchadiens suite aux actions et au discours du président Nicolas Sarkozy.
(Photo: Reuters)

Trois ministres sous le feu des questions. Le téléphone ne cesse de sonner. La grande majorité des interrogations des auditeurs porte sur la visite de Nicolas Sarkozy ou sur la visite du président Français, qui affirme vouloir chercher les six autres français quoi qu'ils aient fait. « A propos de la  visite du président français, il est venu ramasser ses expatriés », lâche un auditeur. « Alors il a raté sa mission », répond le ministre de la Justice « parce qu’il n’en a ramené que trois !  Mais les six autres français  restent ici ».

Un autre auditeur demande « pourquoi la Justice n’a pas travaillé un jour ouvrable si ce n'est pas pour satisfaire Nicolas  Sarkozy ? ». Une fois de plus, le ministre de la Justice monte au créneau : « On s’est plaint des lenteurs de la justice. On ne va pas se plaindre maintenant de sa célérité », explique-t-il. « Est-ce qu’il faut croire que le Tchad n'est pas un pays indépendant ? », s’exclame encore un autre auditeur.

« Le Tchad a son indépendance depuis 1960 », intervient le ministre  de la Sécurité, ajoutant « pas  question que ces délinquants soient jugés en France ». La question des responsabilités a aussi été posée: « Si ces enfants avaient débarqué en France, ils auraient été accueillis. C'est certainement qu’il y a un réseau »,  indique le ministre de la Sécurité  publique.

« Quant aux défaillances côté tchadien, plus jamais  cette aventure, cette promenade gratuite. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour faire toute la lumière sur cette histoire », conclut le ministre de la Sécurité publique.