Article publié le 09/11/2007 Dernière mise à jour le 09/11/2007 à 10:16 TU
L'ancien Premier ministre a été assigné à résidence tôt ce vendredi matin. Benazir Bhutto a bien tenté de sortir de chez elle, mais la police l'en a empêchée. Elle devait assister à un meeting organisé par son parti, mais interdit, en raison de l'état d'urgence. Par ailleurs, le signal de plusieurs chaînes de télévision, dont la BBC et CNN, a été interrompu, peu après l'assignation à résidence de Benazir Bhutto.
Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène
Les forces de l'ordre se sont déployées autour de la résidence de Benazir Bhutto pour lui interdire de tenir meeting à Rawalpindi, la ville jumelle d'Islamabad.
Benazir Bhutto avait, en effet, décidé d'organiser cet après-midi un grand rassemblement dans un parc de la ville pour redire son opposition à l'état d'urgence instauré samedi dernier par le gouvernement.
Selon son parti, le Parti du peuple pakistanais (PPP), plus de 5 000 partisans auraient été arrêtés. « C'est une répression massive contre notre Parti », soutient un porte-parole du PPP. Benazir Bhutto serait libre de ses mouvements, mais ne serait donc pas autorisée à se rendre à Rawalpindi.
Rawalpindi où un impressionnant service d'ordre a été déployé. La ville ressemble à une ville morte, les routes sont vides, et des milliers de policiers sont postés aux entrées. Des médias pakistanais indiquaient hier que plusieurs kamikazes seraient entrés dans Rawalpindi avec pour objectif d'assassiner Benazir Bhutto.
C'est donc pour des questions de sécurité que la fille du pays aurait été placée sous responsabilité policière.