Article publié le 10/11/2007 Dernière mise à jour le 10/11/2007 à 00:33 TU
Les membres et les militants de la Ligue nationale pour la démocratie au siège du parti.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyée spéciale à Rangoon, Juliette Robert
Une incroyable effervescence régnait ce vendredi dans les locaux de la Ligue nationale pour la démocratie. Abattus ces derniers jours par la cruauté des militaires envers ceux qui ont osé manifester en septembre aux côtés des moines, les militants de la LND ont retrouvé courage à la nouvelle de la rencontre de leur leader Aung San Suu Kyi et des responsables du parti. C’est comme si la maisonnette servant de quartier général aux partis d’opposition sortait de sa léthargie.
A l’heure du déjeuner, les militants attablés sous les portraits de la dame et de son père, le général Aung San, le leader de la libération birmane, père de l’indépendance, échangeaient pour la première fois depuis longtemps des propos plein d’espoir, sans aller jusqu’à imaginer une libération prochaine de la célèbre prisonnière.
Il y avait là des députés élus en 1990 qui n’ont jamais siégé, et puis des militants de base. Certains fraîchement sortis de prison, d’autres venus chercher de l’aide, de quoi acheter des médicaments pour un membre de la famille en détention. Des gens pétris d’admiration pour Aung San Suu Kyi et déterminés à se battre jusqu’au bout pour la démocratie, pacifiquement.
«Ensemble, nous avons discuté d'un futur dialogue avec la junte. Nous souhaitons parvenir à la démocratie et obtenir le respect des droits de l'homme.»