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Géorgie

Le Parlement valide l’état d’urgence

Article publié le 10/11/2007 Dernière mise à jour le 10/11/2007 à 03:00 TU

Le Parlement géorgien valide le décret du président qui proclame l’état d’urgence pour encore treize jours.(Photo : Reuters)

Le Parlement géorgien valide le décret du président qui proclame l’état d’urgence pour encore treize jours.
(Photo : Reuters)

Les députés géorgiens ont approuvé à l'unanimité l'état d'urgence décrété mercredi soir pour quinze jours par le président Mikheïl Saakachvili suite aux manifestations anti-gouvernementales de la semaine dernière. Pourtant jeudi dernier le président géorgien avait annoncé l'élection présidentielle anticipée le 5 janvier prochain et dans le même temps la levée avant terme de l'état d'urgence. Pour améliorer ses chances de remporter le scrutin, l'opposition tente tant bien que mal de présenter un candidat unique face à Mikheïl Saakachvili pour la prochaine élection. La crise de la Géorgie inquiète également la communauté internationale notamment la Russie qui craint des « risques d'aggravation » de la situation dans les régions séparatistes géorgiennes pro-russes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, et les Etats-Unis qui ont décidé d'envoyer un émissaire en Géorgie pour demander de lever « immédiatement » l'état d'urgence.

Avec notre correspondant à Tbilissi, Emmanuel Guillemin d'Echon

Malgré un apparent retour au calme, Tbilissi s’est réveillée en état de choc. La population, traumatisée par la violence employée par la police pour disperser les manifestants mercredi, continue à vivre et à travailler, mais avec une très grande inquiétude pour l’avenir du pays.

Et cette inquiétude est d’autant plus grande que le Parlement vient de valider le décret du président qui proclame l’état d’urgence pour encore treize jours. Concrètement, cela signifie en effet que les Géorgiens sont toujours en état de blocus médiatique. Seule la chaîne de télévision publique a le droit de diffuser des informations. Le chef de cabinet du président a annoncé pourtant qu’il serait probablement levé avant terme.

D’ici là, les politiciens de l’opposition continueront de se battre pour présenter, en janvier, un candidat unique face à Mikheïl Saakachvili, qui a perdu la confiance de son peuple.

De quoi inquiéter encore plus les Géorgiens, dont la plupart a du mal à voir parmi eux qui pourrait le remplacer et surtout améliorer leur condition de vie, la raison pour laquelle ils étaient sortis dans la rue.

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