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Géorgie

Patarkatsichvili candidat à la présidentielle

par  RFI

Article publié le 10/11/2007 Dernière mise à jour le 10/11/2007 à 17:50 TU

Le président Saakachvili maintiendra l’état d’urgence aussi longtemps que «nécessaire». L'opposition a son premier candidat pour la présidentielle anticipée : l’homme d’affaires Badri Patarkatsichvili, à la réputation sulfureuse.
Badri Patarkatsichvili devant le Parlement à Tbilissi, le 2 novembre 2007.(Photo : AFP)
Badri Patarkatsichvili devant le Parlement à Tbilissi, le 2 novembre 2007.
(Photo : AFP)
Une première candidature -prudente-, car Badri Patarkatsichvili a déjà dit qu'il pouvait se retirer si l'opposition se mettait d'accord sur un candidat commun.

C'est justement le défi de cette opposition, formée d'un douzaine de partis, de présenter quelqu'un à la hauteur, aussi charismatique que Saakachvili, qui arrive à le battre. Badri Patarkatsichvili peut donc encore changer d'avis...

En attendant, celui qui finance toute l'opposition géorgienne, se positionne résolument contre le président Saakachvili. Son slogan électoral est prêt : la Géorgie sans Saakachvili est une Géorgie sans terreur. L’opposant prévoit d'ailleurs d'organiser un référendum, sitôt élu, sur la transformation du pays en République parlementaire.

En septembre dernier, en présentant son parti, le Mouvement pour la Géorgie unie, Badri Patarkatsichvili accuse le président Saakachvili et son entourage de corruption et banditisme.  Il y a quelques jours, le parquet général l'accusait  d'avoir comploté pour le renversement du pouvoir lors des manifestations de l'opposition. Il a été déclaré suspect  et devrait être bientôt interrogé.

Proche de l'oligarque russe Boris Berezovski, ancienne éminence grise du Kremlin  tombé en disgrâce, comme lui, Badri Patarkatsichvili vit à Londres, et contrôle, avec le magnat Rupert Murdoch, la chaîne de TV Imedi , principal média d'opposition en Géorgie et fermé depuis mercredi dernier.

Portrait de Mikheïl Saakachvili

«Jeune, médiatique, souple, ouvert mais très ferme quand il s’agit de défendre ses principes, Mikheïl Saakachvili ne sera pas facile à battre aux élections de janvier prochain.»