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Arche de Zoé

Le pilote belge rentre chez lui

par  RFI (avec AFP et Reuters)

Article publié le 10/11/2007 Dernière mise à jour le 10/11/2007 à 23:00 TU

Jacques Wilmart répond, à l’intérieur de l’avion, aux questions des journalistes.(Photo : Reuters)

Jacques Wilmart répond, à l’intérieur de l’avion, aux questions des journalistes.
(Photo : Reuters)

Remis en liberté au Tchad, Jacques Wilmart a été rapatrié en Belgique dans un avion militaire médicalisé, suite à un malaise. Les 3 membres d’équipage espagnols ont également regagné leur pays.

Jacques Wilmart, le pilote belge de 74 ans arrêté le mois dernier au Tchad dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé, est arrivé samedi soir sur la base aérienne militaire de Melsbroek, dans la banlieue de Bruxelles, à bord d'un avion militaire de son pays.

Jacques Wilmart

Pilote belge de l’Arche de Zoé

«Là-bas, grâce à l’immense mouvement de solidarité à mon égard, francophone et néerlandophone confondus, j’ai réappris à être fier d’être Belge.»

Victime d'un malaise cardiaque jeudi soir, il avait été remis en liberté le lendemain par la justice tchadienne et transféré sur la base militaire française de N'Djamena, d'où il a été conduit samedi en ambulance jusqu'à l'aéroport de la capitale tchadienne.

«Quand on aime l'Afrique, on ne guérit jamais. Je suis content de rentrer, mais une partie de mon cœur restera auprès de vous », a-t-il déclaré à des journalistes de l'intérieur de l'ambulance, avant qu'on l'aide à monter dans l'avion.

Wilmart était aux commandes du petit avion dans lequel 103 enfants, que l'Arche de Zoé a présentés comme des orphelins du Darfour, ont effectué, par petits groupes, le voyage entre la frontière soudanaise et Abéché, dans l'est du Tchad.

Les trois derniers membres de l'équipage espagnol qui devait conduire les enfants en France ont également été libérés vendredi et sont arrivés en Espagne dans la soirée.

Ne restent en détention au Tchad que les six membres français de l'Arche de Zoé. Inculpés d'enlèvement et d'escroquerie, ils sont passibles de vingt ans de travaux forcés.

Dix Européens au total ont été libérés. Ils restent en principe inculpés de complicité.

L'affaire a suscité des réactions de colère au Tchad et dans d'autres pays d'Afrique, où beaucoup contestent l'attitude de certaines organisations caritatives occidentales.

Des dizaines de personnes ont manifesté samedi à N'Djamena contre l'Arche de Zoé et le président Nicolas Sarkozy, qui a irrité les autorités tchadiennes en s'engageant à rapatrier les ressortissants français en détention dans le pays.