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Pakistan

Musharraf rassure

Article publié le 11/11/2007 Dernière mise à jour le 11/11/2007 à 20:59 TU

Il rétablit le calendrier électoral. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a fait part de sa satisfaction tout en demandant la levée, le plus vite possible, de l'état d'urgence. De Lahore, où elle veut organiser une marche, Benazir Bhutto, elle aussi, juge positive la tenue des élections législatives, comme initialement prévu.

Le président pakistanais Pervez Musharraf, en conférence de presse à Islamabad, le 11 novembre 2007.(Photo : Reuters)
Le président pakistanais Pervez Musharraf, en conférence de presse à Islamabad, le 11 novembre 2007.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Le premier discours du président pakistanais après l'instauration de l'état d'urgence était très attendu. Depuis une semaine, le général Musharraf est unanimement condamné pour sa politique autoritaire, aussi bien par la communauté internationale que par l'opposition pakistanaise.

Pour sa première prise de parole, le chef de l'Etat s'est donc défendu contre les critiques qui lui sont faites. Il a affirmé que l'instauration de l'état d'urgence était la décision la plus difficile qu'il ait jamais prise, mais qu'elle était absolument nécessaire pour la stabilité du pays. Il n'a pas fixé de date pour la levée de cette mesure d'exception, mais il a déclaré que les élections législatives se tiendraient avant le 9 janvier prochain.

Le chef de l'Etat s'est également dit prêt à quitter son uniforme de chef des armées, mais à la seule condition que la Cour suprême ne conteste pas son arrivée en tête à la présidentielle du 6 octobre dernier. Ce point ne devrait toutefois pas poser problème : avec l'instauration de l'état d'urgence le 3 novembre, tous les membres de la Cour suprême ont été limogés et remplacés par des personnalités acquises au président pakistanais.

Ces mesures devraient donc rassurer la communauté internationale, sans pour autant calmer l'opposition, très critique à l'égard du pouvoir en place qui, depuis une semaine, a procédé à des milliers d'arrestations.