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Pakistan

Les pourparlers Bhutto-Musharraf au point mort

Article publié le 12/11/2007 Dernière mise à jour le 12/11/2007 à 22:43 TU

Pervez Musharraf et Benazir Bhutto.(Photos : AFP / Reuters)

Pervez Musharraf et Benazir Bhutto.
(Photos : AFP / Reuters)

La marche de protestation entre Lahore et Islamabad a été interdite pour cause d'état d'urgence. La chef de file de l’opposition est assignée à résidence pour sept jours. Le dialogue semble rompu entre les deux camps.
Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène

L'ancien Premier ministre Benazir Bhutto comptait prendre, mardi, la tête d'un défilé entre Lahore et Islamabad pour exiger du président Pervez Musharraf qu'il lève l'état d'urgence, renonce à ses fonctions de chef des armées, rétablisse la Constitution et libère des milliers d'avocats et d'opposants en détention. Benazir Bhutto a été assignée à résidence dans la nuit de lundi à mardi à Lahore (est du Pakistan) par les autorités fédérales du Penjab qui entendent l'empêcher de participer à une manifestation interdite.

« Il n'y aura pas de grande marche, nous ne le permettrons pas », a indiqué un responsable des autorités fédérales du Penjab, la province dont Lahore est la capitale, à propos du rassemblement souhaité par Benazir Bhutto contre l'état d'urgence.

Officiellement pour des raisons de sécurité, car il y aurait des menaces d'attentat contre la présidente du Parti du peuple pakistanais. Les forces de l'ordre sont positionnées aux sorties de Lahore pour empêcher tout rassemblement.

L'état d'urgence interdit les réunions politiques. Déjà, vendredi dernier, la police avait bloqué les accès à Rawalpindi, la ville jumelle d'Islamabad, où Benazir Bhutto projetait de prononcer un discours contre les mesures d'exception mises en place par le gouvernement depuis plus d'une semaine.

Celle qu'on appelle « la fille du pays » a déjà été mise en résidence surveillée pour sept jours, et des centaines de ses partisans ont été arrêtés. Benazir Bhutto a par ailleurs affirmé qu'elle refusait tout dialogue avec Pervez Musharraf. Les négociations entre les deux principales figures du pays sont désormais au point mort.