Article publié le 14/11/2007 Dernière mise à jour le 14/11/2007 à 04:55 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Ibrahim Gambari a livré un rapport en demi-teinte. Il a reconnu qu’il n’avait pas pu rencontrer le numéro un du régime, le général Than Shwe. Il n’a pas été autorisé à rencontrer un certain nombre de dissidents et aucune date n’a été fixée pour le début d’un vrai dialogue entre la junte et l’opposition.
L’envoyé onusien a malgré tout évoqué des aspects positifs. L’opposante Aung San Suu Kyi a pu rencontrer les responsables de son parti, pour la première fois depuis quatre ans, et elle a vu un représentant de la junte. Et le gouvernement s’est engagé à ouvrir ces prisons au Comité international de la Croix-Rouge.
La junte a aussi laissé venir le rapporteur des droits de l’homme de l’ONU, Paulo Sergio Pinheiro, et a invité Ibrahim Gambari à revenir. Le pouvoir birman va aussi laisser l’ONU travailler dans le pays, malgré l’expulsion du chef de la mission sur place, Charles Petrie.
Selon Ibrahim Gambari, un processus est désormais en cours et il pourrait déboucher sur un vrai dialogue. Au Conseil de sécurité, les puissances occidentales ont qualifié ces avancées de timide et estiment qu’on est très loin du compte.
La Chine a au contraire estimé que la visite était un succès et que des sanctions feraient dérailler le processus. La junte birmane semble avoir fait juste assez de concession pour paralyser le Conseil de sécurité.