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Israël/Territoires palestiniens

Jérusalem, toujours un enjeu pour la paix

par Michel Paul

Article publié le 14/11/2007 Dernière mise à jour le 14/11/2007 à 22:26 TU

 Jérusalem, un statut disputé.(Photo : Wikimédia)

Jérusalem, un statut disputé.
(Photo : Wikimédia)

A quinze jours de la réunion d'Annapolis, aux Etats-Unis, réunion censée relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, la Knesset vient d'adopter un projet de loi sur le statut de la Ville Sainte. Un texte initié par le Likoud, pour rendre plus difficile encore la remise en cause du statut de Jérusalem comme capitale éternelle et indivisible de l'Etat hébreux. Ce projet de loi prévoit que tout éventuel compromis sur Jérusalem, avec les Palestiniens, soit approuvé par une majorité de 80 députés sur un total de 120 à la Chambre.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

La droite israélienne accuse Ehud Olmert de brader Jérusalem, et c’est dans ce contexte que le Likoud, à quelques jours de la rencontre d’Annapolis, entend rendre les choses plus difficiles au Premier ministre israélien.

La Knesset a adopté en lecture préliminaire, un projet de loi qui impose une majorité qualifiée des deux tiers des 120 députés de la Knesset, au lieu d’une majorité simple, pour modifier la législation actuelle, qui stipule que l’ensemble de Jérusalem est la capitale éternelle et indivisible d’Israël.

La partie orientale de Jérusalem que les Palestiniens revendiquent également comme la capitale de leur futur Etat, a été conquise durant la guerre de 1967 par les Israéliens, qui ont proclamé, dans la foulée, leur souveraineté sur la ville.

Pour avoir force de loi, ce texte devra encore subir 3 lectures, et cela pourrait prendre des mois. Mais le signal est clair, d’autant qu’une partie des députés de la coalition gouvernementale a voté en sa faveur.

Ehud Olmert l’a répété ces derniers temps : des concessions devront être faites à Jérusalem et en Cisjordanie. Haïm Ramon, son numéro 2, a même parlé d’un nouveau partage de la ville, mais le gouvernement aura des difficultés à trouver, le moment venu, une majorité pour traduire dans les faits, ses déclarations.