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Burundi

Un gouvernement pour mettre fin à la crise politique

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 15/11/2007 Dernière mise à jour le 15/11/2007 à 18:21 TU

Le président burundais Pierre Nkurunziza vient de nommer un gouvernement d'union nationale.(Photo : AFP)

Le président burundais Pierre Nkurunziza vient de nommer un gouvernement d'union nationale.
(Photo : AFP)

La présidence de la République du Burundi a annoncé mercredi à Bujumbura la formation d'un nouveau gouvernement, incluant des membres des deux partis de l’opposition. Ce gouvernement devra aider à mettre fin à la crise institutionnelle qui durait depuis plusieurs mois, avec une Assemblée nationale paralysée et un chef de l'Etat qui n'avait pas de majorité. Le président Pierre Nkurunziza proposait des projets de loi que les députés refusaient de voter. Le Burundi va peut-être écrire maintenant une nouvelle page de son histoire avec, qui sait, bientôt la fin des violences.

Le nouveau cabinet burundais, le sixième depuis l’investiture de Pierre Nkurunziza en 2005, est conforme à l’accord de gouvernement conclu par le président de la République avec les partis de d’opposition fin septembre. Le parti présidentiel Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) - se taille néanmoins la part du lion avec 16 portefeuilles sur 26 ministères et vice-ministères. Il garde en outre la mainmise sur les principaux départements, dont l’Intérieur, les Relations Extérieures, la Sécurité publique, la Bonne Gouvernance, la Justice et les Finances.

Le deuxième parti burundais en nombre de voix, le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), s’en sort avec six postes, notamment ceux de l’Agriculture et de l’Intégration régionale, alors que le troisième parti, l’Union pour le progrès national (Uprona), l’ancien parti unique, obtient trois ministères dont celui de la Santé. Sur les 19 ministres et sept vice-ministres, dont huit femmes, 15 sont des nouveaux venus, neuf sont maintenus alors que deux changent de poste. Ce gouvernement compte, comme le précédent, 60% de Hutus, l’ethnie majoritaire, et 40% de Tutsis, conformément à la Constitution. 

Selon les observateurs, ce gouvernement d’union nationale que le Burundi attendait depuis plusieurs mois est synonyme de fin de crise institutionnelle. Les partis Frodebu et Uprona ont même annoncé qu’ils ne sont plus dans l’opposition. Le Burundi, pays de 8,1 millions d’habitants, peine à se relever d’une guerre civile qui a débuté en 1993 et qui a fait près de 300 000 morts.