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Proche-Orient

Mahmoud Abbas appelle à «faire chuter» le Hamas

Article publié le 16/11/2007 Dernière mise à jour le 16/11/2007 à 00:41 TU

Mahmoud Abbas, s’est dit prêt à « faire une paix réelle » avec les Israéliens. Le président palestinien a également fortement raidi ses propos contre le Hamas. Il a appelé les Palestiniens à « faire chuter » le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza. Ce discours de Mahmoud Abbas, prononcé à l'occasion du 19e anniversaire de la proclamation symbolique de l'Etat palestinien, intervient à quelques jours de la réunion d’Annapolis, prévue fin novembre aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour

Des Palestiniens de Naplouse qui célèbrent le 19e anniversaire de la déclaration symbolique de l'Etat palestinen.(Photo : AFP)
Des Palestiniens de Naplouse qui célèbrent le 19e anniversaire de la déclaration symbolique de l'Etat palestinen.
(Photo : AFP)

« Nous devons faire chuter cette clique qui a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force ». C’est le message envoyé par Mahmoud Abbas. Pour la première fois, le président palestinien appelle les habitants de Gaza à renverser le pouvoir du Hamas. Il s’était jusqu’ici contenté d’appeler le mouvement islamiste à s’excuser pour son coup de force. Mais depuis que les forces du Hamas ont tiré sur une foule de manifestants, à Gaza, lundi dernier, faisant sept morts, le ton a changé.

Mahmoud Abbas veut désormais saisir l’occasion pour provoquer un soulèvement populaire contre ceux qu’il qualifie de « bandes hors-la-loi », car, à Gaza, le Hamas fait face à des difficultés grandissantes et des divisions internes au mouvement apparaissent maintenant très clairement, avec une aile radicale conduite par Mahmoud Zahar qui a pris le pas sur les modérés, favorables au dialogue, regroupés autour de l’ancien Premier ministre, Ismaïl Haniyeh.

Cette journée de fête nationale palestinienne est donc placée sous le signe des tensions. Les parades et les cérémonies qui étaient prévues ont été annulées de peur de voir se produire de nouvelles violences.