par RFI
Article publié le 16/11/2007 Dernière mise à jour le 16/11/2007 à 18:24 TU
Le VIe sommet commercial Etats-Unis et Afrique du Sud s'est tenu au Cap, en Afrique du Sud, du 14 au 16 novembre.
(Photo : www.africacncl.org)
Le représentant du secteur pétrolier américain a développé tout au long de la journée de jeudi les plans de carrière, les promotions, les formations pour leurs employés qu’ils recrutent sur place. « Pas comme les Chinois », faut-il comprendre en filigrane. Puis, un universitaire chinois a cherché à rassurer : « la Chine ne cherche pas a piller les ressources de qui que ce soit. Les investissements se font de façon délicate et harmonieuse », a-t-il ajouté. « Non ! », lui a rétorqué le secrétaire général adjoint de la Comesa, le marché commun d‘Afrique centrale et orientale. « Les occidentaux investissent chez vous et vous exigez des transferts de technologie en contrepartie. Et nous allons faire la même chose désormais », a averti Sindiso Ngwenya.
En fin de plénière, le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie, Mandisi Mpahlwa, a invité les entrepreneurs américains à suivre l’exemple chinois : « Leurs investissements sont diversifiés. Vous ne vous intéressez qu’au pétrole. Eux sont présents dans les télécoms, l’électronique, les infrastructures, le textile. La liste est infinie ».
Pour un sommet Etats-Unis/Afrique, on a beaucoup parlé de la Chine durant ces trois jours. Un peu trop d’ailleurs, au goût de certains. Un universitaire chinois, proche du pouvoir de Pékin, s’est vu offrir une tribune pour vanter les mérites des investissements de son pays sur le continent africain. Cela a irrité les Américains pour qui les Chinois ne respectent pas les règles du jeu en Afrique.
Mais le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie, Mandisi Mpahlwa, a recadré le débat en trois temps sans mettre les gants : « Les Américains ont investi pendant des années en Chine sans se soucier des droits de l’homme, et maintenant que la Chine investit ici, ils sont offusqués. D’autre part, les pays occidentaux ne se sont jamais souciés de nous permettre d’augmenter notre propre capacité de production. Enfin, Pékin a soif de nos ressources, et nous pouvons agir pour que la relation soit davantage équilibrée. Mais nous sommes assez grands pour expliquer cela, nous-mêmes, aux Chinois ».