Article publié le 17/11/2007 Dernière mise à jour le 17/11/2007 à 11:57 TU
Quelques-uns des 103 enfants à Abéché, dans l'est du Tchad qui devaient être accueillis en France.
( Photo : Reuters )
« Des accusations sans aucun fondement » a rétorqué la France après les vives critiques émises par le Soudan selon lesquelles le gouvernement français aurait frourni des visas à l'association L'Arche de Zoé. Selon le commissaire soudanais à l'aide humanitaire, le gouvernement français savait que l'association se préparait à « enlever 103 enfants pour les faire adopter en France ».
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Le Soudan a mené une offensive en règle contre la France accusée d’avoir fourni par anticipation des visas pour exfiltrer les 103 enfants du Tchad. Le commissaire soudanais à l’aide humanitaire, Mohamed Abdel Rahman Hassabo, a mis à profit des entretiens menés aux Nations unies à Genève, pour dénoncer les organismes d’entraide comme le Haut commissariat aux refugiés ou l’Unicef qui auraient apporté, affirme-t-il, leurs aides et soutenu L’Arche de Zoé dans « son organisation criminelle».
Les autorités françaises, comme le président Sarkozy, ont été la cible d’attaques virulentes. Paris étant supposée avoir eu connaissance de longue date des intentions de L’Arche de Zoé qui entendait à terme, « évacuer quelque 10 000 enfants vers l’Europe ».
Les émissaires soudanais ont affirmé avoir des preuves, ils auraient remis une documentation fournie au bureau de l’ONU. Appelé à commenter ces accusations, le Haut commissaire adjoint aux réfugiés les a jugées sans le moindre fondement. « Je vous laisse le soin, a-t-il dit, de trouver pourquoi elles sont formulées alors que le Soudan conteste notre présence au Darfour ».