par RFI
Article publié le 18/11/2007 Dernière mise à jour le 18/11/2007 à 01:25 TU
Après la décision de la secrétaire d'Etat américaine de ne pas se rendre dans la région avant la réunion éventuelle d'Annapolis, ce sont les Européens qui montent en première ligne. Ces visites ont pour seul objectif de convaincre le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas de faire chacun un minimum de gestes concrets pour permettre la tenue de la réunion que souhaitent organiser les Etats-Unis à Annapolis.
La tâche est délicate, et on ne voit guère ce que les Européens sont en mesure d'offrir. Pour le gouvernement israélien, et même si les relations se sont améliorées, la France ne peut prétendre au rôle de médiateur qu'elle cherche à se donner. La même suspicion, mais cette fois côté palestinien, vaut pour la Grande-Bretagne.
L'Europe risque donc une nouvelle fois de se voir cantonnée au seul rôle que lui accorde Washington, le rôle de principal soutien financier du gouvernement palestinien.
Dans cette optique, la France a proposé d'accueillir une conférence des pays donateurs. Mais sans avancées politiques concrètes, l'octroi de nouvelles aides permettra simplement d'éviter un effondrement total des institutions palestiniennes.
On est bien loin de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et viable que la « feuille de route » prévoyait pour 2005.
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Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, est aussi à Jérusalem en ce moment, avec une délégation de parlementaires UMP. Il a notamment rencontré le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, et le président israélien, Shimon Peres. Il s'est dit optimiste, au micro de notre correspondante à Jérusalem Catherine Monnet :
«Plus les jours passent, plus les Palestiniens et les Israéliens ont envie qu'Annapolis soit un rendez-vous majeur.»
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas doivent avoir un dernier entretien lundi, avant la réunion internationale sur le Proche-Orient prévue fin novembre aux Etats-Unis, selon les services d'Ehud Olmert ce dimanche. La radio publique a pour sa part précisé que la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni devait s'entretenir ce dimanche avec le chef des négociateurs palestiniens Ahmad Qoreï, pour tenter de rédiger un document commun censé servir de base de discussion à Annapolis. Demain lundi, le gouvernement devait également discuter de la libération prévue de quelque 400 à 500 détenus palestiniens membres du Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, pour montrer sa bonne volonté, toujours selon la radio israélienne.
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