par RFI
Article publié le 18/11/2007 Dernière mise à jour le 18/11/2007 à 11:21 TU
« Le principal obstacle à la paix ». C'est ainsi que Bernard Kouchner qualifie la poursuite de la colonisation israélienne. Le ministre français a assuré le président palestinien qu'il réclamerait donc à ses interlocuteurs israéliens l'arrêt de toute construction en Cisjordanie occupée.
Il y a toutefois peu de chance que ce message soit entendu. Si l'on en croit la fondation pour la paix au Proche-Orient, la population dans les colonies juives de Cisjordanie a augmenté de près de 6% en un an. Ce sont désormais plus de 275 000 colons qui vivent en Cisjordanie occupée. Un taux de croissance plus de deux fois supérieur à celui de la population juive vivant dans le territoire israélien des frontières de 1967.
L'Etat hébreu avait promis au gouvernement américain de démanteler ce qu'il appelle les implantations illégales. Il s'agit le plus souvent de quelques caravanes installées à proximité de colonies plus importantes, elles-mêmes illégales au regard du droit international. Mais cette promesse n'a jusqu'à maintenant pas été tenue.
Le gouvernement d'Ehud Olmert parle maintenant d'un gel de la colonisation. Le président palestinien estime de son côté que l'arrêt total de la colonisation est une condition préalable à sa participation à la réunion que le gouvernement américain prévoit toujours de tenir à Annapolis, à côté de Washington, avant la fin de ce mois.
«Le terme de la négociation pour la conférence d'Annapolis est proche, donc les positions se raidissent...il y aura celle de Paris, qui donnera du corps à tout cela, pour la vie quotidienne des Palestiniens»