Article publié le 19/11/2007 Dernière mise à jour le 19/11/2007 à 03:23 TU
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Cela fait des semaines que les hommes politiques, les diplomates, la presse, et tous les Libanais eux-mêmes, se livrent à ce terrible jeu des noms.
Certes il y a eu ce tournant la semaine dernière, lorsque Bernard Kouchner le chef de la diplomatie française, a arraché au patriarche maronite la promesse de dresser une liste de noms de présidentiables consensuels. Arraché, car le chef de l’église maronite, communauté dont doit être issu le futur président, répugnait à entrer dans ces querelles politiciennes.
Mais l’enjeu est tel, il en va de la stabilité du pays, que Monseigneur Sfeir a fini par établir cette fameuse liste en fin de semaine, une liste qui est maintenant l’objet d’intenses tractations au sein de la communauté chrétienne maronite, divisée entre majorité et opposition, au point que Massimo d’Alema, le chef de la diplomatie italienne, en visite au Liban à nouveau ce week-end, a reconnu que les négociations atteignaient un point particulièrement difficile.
Au-delà des noms, ou du nom qui va sortir du chapeau, la véritable question est : a-t-on trouvé un candidat qui rassemble opposition et majorité coûte que coûte, pour éviter le chaos et l’éventuelle formation de deux gouvernements ?
La situation est tellement tendue que les pressions diplomatiques vont se poursuivre tout au long de cette semaine.