Article publié le 19/11/2007 Dernière mise à jour le 19/11/2007 à 03:46 TU
Avec notre bureau de Bruxelles
Trente-cinq mille personnes dans les rues de Bruxelles pour manifester leur attachement à la Belgique, c’est beaucoup, et en tout cas bien au-delà des estimations minimales des organisateurs qui tablaient sur le tiers de ce chiffre.
La mobilisation est d’autant plus importante que les Belges ne défilent pas volontiers, si on excepte la grande « Marche blanche » contre la pédophilie il y a 10 ans, au moment de l’affaire Dutroux.
« Vive le roi », « vive l’unité », « non au divorce », tels étaient les slogans inscrits sur les panneaux et scandés par la foule tricolore « noir jaune rouge ».
Les manifestants ont remis au président du Sénat la pétition, aussi lancée par les organisateurs de la manifestation. Cent quarante mille personnes l’ont signée, le texte réclame la fin des politiques qui ne font que « diviser le pays depuis la mise en place du fédéralisme » .
Peut-être cette mobilisation exceptionnelle aura-t-elle un impact sur les politiciens francophones, mais elle en aura probablement assez peu sur les politiciens flamands, qui ne se sont pas du tout déplacés ce dimanche.
En fait, comme il est impossible de connaître la proportion de Flamands dans la manifestation, il pourrait être très facile d‘affirmer qu’elle rassemblait surtout des francophones, et donc d’en faire une preuve supplémentaire des différences supposées entre les préoccupations du nord et du sud du pays.
«Ca fait chaud au cœur que chacun se mobilise… Nous sommes unis depuis 1830 !»