par RFI
Article publié le 20/11/2007 Dernière mise à jour le 20/11/2007 à 00:13 TU
La mission de l'Eufor n'est pas, a priori, de « gêner » les rebelles centrafricains, actifs dans le nord du pays. Ni même de contrôler, ou encore plus de fermer la frontière avec le Darfour, ce qui, dans ce cas comme dans celui du Tchad, ne serait pas à la portée d'effectifs aussi réduits. Les dirigeants européens ne manquent d'ailleurs pas de rappeler que cette force se veut absolument neutre.
Mais la présence de ces militaires- qui auront à ramener la sécurité et maintenir la stabilité dans la zone dite « des trois frontières », connue pour sa perméabilité avec le Darfour et avec le Tchad- sera de fait dissuasive pour des éléments armés non réguliers. Tout dépendra, à cet égard, des « règles d'engagement » de cette force, qui sont en cours de définition.
Mais ce sera donc un effet secondaire, que le président centrafricain semble attendre de l'Eufor : qu'elle le délivre de ses tourments d'ordre, en partie, « intérieurs ». On comprend mieux que, lors du lancement de l'opération, le numéro un centrafricain se soit montré aussi accommodant, s'abstenant de faire monter les enchères - au contraire de son collègue Idriss Deby, du Tchad.