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Arche de Zoé

L’instruction se déplace à Abéché

par  RFI

Article publié le 21/11/2007 Dernière mise à jour le 21/11/2007 à 21:15 TU

L'enquête sur l'Arche de Zoé se poursuit au Tchad. Le procureur et le juge d'instruction sont à Abéché depuis deux jours. C'est là que l'association avait regroupé 103 enfants qu'elle voulait emmener en France. Les enquêteurs ont fait le déplacement pour interroger plusieurs témoins-clés.
Le 11 novembre 2007, à Abéché, un père tchadien retrouve son enfant. 

		(Photo : AFP)
Le 11 novembre 2007, à Abéché, un père tchadien retrouve son enfant.
(Photo : AFP)

Au pied du mur du palais de justice d'Abéché, une vingtaine d'hommes et de femmes ont attendu leur tour toute la journée, assis par terre à même le sable. Ils sont venus à la demande du juge d'instruction de Ndjamena qui s'est déplacé pour les recevoir. Neuf familles se sont déjà portées partie civile. Elles représentent les intérêts de plus d'une quarantaine d'enfants.

Toutes ont raconté la même histoire. Elles avaient confié leurs petits pour qu'ils soient éduqués et apprennent le français et l'arabe, mais ici au Tchad et non pas en France.

Le juge d'instruction a également entendu, ce mercredi après midi, deux des employés tchadiens de l'association française. Ce sont des témoins-clés parce qu'ils étaient avec le patron de l'Arche de Zoé la veille de son arrestation.

On sait que c'est l’un des collaborateurs d'Eric Breteau, le patron de l’Arche de Zoé, qui a prévenu le sous-préfet d'Abéché qu'un avion transportant des enfants devait décoller le lendemain matin.

Un ancien commandant de l'armée tchadienne a également été interrogé ce mercredi matin par le juge d'instruction. Il aurait effectué plusieurs transports d'enfants. L'arrestation de Souleyman, un intermédiaire entre l'association et les familles, est par ailleurs confirmée. Il est aujourd'hui détenu à la maison d'arrêt d'Abéché et pourrait être transféré prochainement sur Ndjamena.