Article publié le 22/11/2007 Dernière mise à jour le 22/11/2007 à 04:35 TU
Les autorités pakistanaises continuent de libérer des détenus arrêtés ou assignés à résidence depuis l'instauration de l'état d'urgence. Cinq mille personnes ont retrouvé leur liberté. Il s'agit surtout d'avocats, de magistrats, de membres d'organisations de défense des droits de l'homme et de partis de l'opposition. Parmi eux, Imran Khan l'ancienne star nationale du cricket et l'un des plus virulents opposants au général Pervez Musharraf. Imran Khan avait été arrêté il y a une semaine, accusé notamment « d'incitation au soulèvement armé ». Selon sa famille, il avait entamé une grève de la faim en prison il y a deux jours.
Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène
Imran Khan, proche des milieux islamistes, était accusé d'avoir voulu déstabiliser le pays en appelant à la révolte contre l'état d'urgence. Les charges retenues contre lui juste après son arrestation sur le campus de l'université du Penjab à Lahore, où il menait un rassemblement d'étudiants, étaient très fortes.
En fait, il était passible de plusieurs années de détention. Il aura passé un peu plus d'une semaine en prison et depuis deux jours, les autorités ont libéré plus de 5 000 opposants qui avaient tous été jetés en prison, au lendemain de l'instauration de l'état d'urgence, le 3 novembre dernier.
Alors, on parle, à Islamabad, d'un relatif assouplissement des mesures d'exception. Il s'agit peut-être d'une réponse de Pervez Musharraf aux critiques de la communauté internationale, les Etats-Unis en tête.
Mais cet assouplissement n'a cependant pas empêché les forces de l'ordre de réprimer très violemment, mardi, à Karachi, une nouvelle manifestation des journalistes pour la liberté de la presse.
Quant à la fin prochaine de l'état d'urgence, elle n'est toujours pas à l'ordre du jour.