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Colombie / Venezuela

Uribe met fin à la médiation de Chavez

Article publié le 22/11/2007 Dernière mise à jour le 22/11/2007 à 07:27 TU

Le président colombien Alvaro Uribe (G), et son homologue vénézuélien Hugo Chavez (D).(Photo : AFP)

Le président colombien Alvaro Uribe (G), et son homologue vénézuélien Hugo Chavez (D).
(Photo : AFP)

Le président colombien a décidé de mettre un terme à la médiation du chef d'Etat vénézuélien Hugo Chavez sur un échange d'otages détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) contre des guérilleros prisonniers. Alvaro Uribe reproche au président Chavez d'avoir contacté directement par téléphone le commandant de l'armée colombienne et de lui avoir posé des questions sur les otages, outrepassant ainsi ses attributions.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

Un bref appel téléphonique aurait motivé la décision de mettre fin à la médiation d’Hugo Chavez, selon un bref communiqué de la présidence colombienne tombée très tard dans la nuit.

Le chef d'Etat vénézuélien s'est en effet entretenu mercredi au téléphone, un peu par hasard, avec le commandant de l’armée colombienne.

Or à en croire le communiqué, le président colombien Alvaro Uribe avait expressément demandé à Hugo Chavez de ne pas discuter directement avec les militaires colombiens.

Alvaro Uribe a considéré que ce bref appel téléphonique constituait une violation de souveraineté. Mais on a tout de même l’impression qu’il s’agit d’un prétexte. Uribe a-t-il été agacé par la grande médiatisation internationale d’Hugo Chavez ? A-t-il voulu pousser l’avantage après l’échec de Chavez, qui est arrivée les mains vides à Paris, sans les preuves de vie tant attendues des otages en captivité ?

La décision va faire l’effet d’une douche froide puisque la médiation d’Hugo Chavez avait soulevé beaucoup d’espoir dans les familles des otages. Angela de Perez, l’épouse de l’un d’entre eux, a réagi à la télévision, en accusant le président Uribe d’avoir, une fois de plus, torpillé les possibilités d’un accord avec la guérilla : « tant qu’Uribe sera là, nous ne reverrons pas nos proches », a-t-elle affirmé.

L’espoir soulevé par la médiation de Chavez n’aura pas duré trois mois.