Article publié le 24/11/2007 Dernière mise à jour le 24/11/2007 à 23:30 TU
Le Hamas, le mouvement islamiste palestinien actuellement sur la touche, dénonce et brandit même quelques menaces à l'encontre des pays membres de la Ligue arabe qui ont annoncé vendredi leur participation à la conférence d'Annapolis, mardi prochain aux Etats-Unis. Les principales vedettes de cette initiative de paix internationale du président George Bush seront Ehud Olmert, le Premier ministre israélien, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ils se sont d'ailleurs tous deux envolés, séparément doit-on le souligner, samedi en fin de journée pour Washington. Le Hamas dénonce Annapolis alors que l'on observe une nouvelle montée de la tension dans la zone frontalière séparant la bande de Gaza et l'Etat hébreu. Deux Palestiniens ont été abattus samedi matin, par l'armée israélienne. L'aviation israélienne a mené ce samedi soir un raid sur le sud de la bande de Gaza. Un missile a été tiré contre deux membres des Comités de la résistance populaire près de Khan Younès, mais ceux-ci s'en sont sortis indemnes.
La tension est montée de plusieurs crans aux abords de la bande de Gaza. Depuis quelques semaines, les groupes armés palestiniens tentent fréquemment de faire le coup de feu avec les postes militaires de l'armée israélienne.
La situation est particulièrement tendue au passage d'Eretz qui n'a ouvert que quelques heures ces trois derniers jours. Tanks et bulldozers israéliens quadrillent cette zone d'où plusieurs dizaines d'obus de mortier et de roquettes Kassam ont été tirés cette semaine.
Au moins trois Palestiniens, qui ne portaient pas d'armes, ont été tués parce qu'ils approchaient trop près de la frontière. L'Etat hébreu craint que des militants tentent de s'infiltrer en Israël, pour perturber la tenue de la conférence d'Annapolis.
Ce regain de violence est largement attribué au Hamas. Le mouvement islamiste qui observait jusqu'ici, une certaine retenue dans ses actions contre Israël, a retrouvé une rhétorique guerrière. L'un de ses dirigeants à Gaza, affirme que des nouvelles roquettes Kassam, plus meurtrières, sont prêtes à être utilisées.
Depuis son exil à Damas, un autre responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk prédit de son côté, que la conférence d'Annapolis, sera suivie d'une vague de violences dans les Territoires palestiniens.
Le New York Times dans son éditorial du 24 novembre s'est longuement étendu sur la conférence d'Annapolis. Le quotidien suggère de penser déjà à l'après-conférence. Rassembler simplement les acteurs-clés dans la même pièce, à savoir Olmert et Abbas - en supposant qu'ils peuvent régler ça - ne suffira pas. Et le journal d'écrire que pour être crédible, la conférence a besoin d'entamer des discussions sérieuses sur les questions-clés, à savoir : la délimitation des frontières d'un Etat palestinien, le sort des réfugiés palestiniens, l'avenir de Jérusalem, et la garantie aux demandes légitimes d'Israël, concernant sa sécurité. |