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Bolivie

Tension persistante à Sucre

Article publié le 26/11/2007 Dernière mise à jour le 26/11/2007 à 21:55 TU

La tension persistait se lundi dans la ville de Sucre (sud-est) qui enterrait ses morts, après de violents affrontements ce week-end qui ont fait quatre morts, trois manifestants et un policier, et des centaines de blessés. La population de Sucre, poussée par ses dirigeants régionalistes, refuse les projets de réforme de la Constitution du président Morales et exige aussi que la ville redevienne la capitale de la Bolivie. Sucre avait perdu son rang de capitale au profit de La Paz à la suite de la guerre civile au XIXe siècle.
Un bus brûlé par les manifestants pendant les affrontements de ce week-end à Sucre.(Photo : AFP)

Un bus brûlé par les manifestants pendant les affrontements de ce week-end à Sucre.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

Après trois jours d’affrontements, Sucre semble bien loin d’un retour à la normale. Suite à l’annonce du lynchage d’un agent, le commandant en chef de la police nationale a ordonné que les forces de l’ordre se retirent de la ville.

Autre autorité absente, le gouverneur de la région, pourtant allié du président Evo Morales, a démissionné dès le début des actes de violences.

Enfin dans le chaos de ce week-end, 120 détenus ont profité pour s’échapper de la prison locale.

Côté politique, la situation est tout autant délicate. S’il a regretté le sang versé, le président Evo Morales a néanmoins promis que la nouvelle Constitution serait ratifiée avant le 14 décembre prochain, date de l’expiration du délai légal de l’Assemblée constituante.

Le texte approuvé samedi par ses seuls partisans, n’a pas été divulgué. Mais d’après Morales, il serait axé autour de trois thèmes essentiels: reconnaissance des autonomies indigènes, sécurisation de la nationalisation des hydrocarbures et proclamation du droit à l’accès à l’eau, à l’énergie et aux télécommunications.

L’opposition conservatrice considère d’ores et déjà comme illégale cette nouvelle Constitution. Elle a autant de valeur qu’un « morceau de papier toilette usé », a ainsi lancé l’ex-président « Tuto » Quiroga.