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Tchad

Violents combats près de la frontière soudanaise

par  RFI

Article publié le 30/11/2007 Dernière mise à jour le 30/11/2007 à 12:09 TU

Soldats tchadiens examinant des corps à Abou Goulem, à 90 km à l’est d’Abéché.(Photo : AFP)

Soldats tchadiens examinant des corps à Abou Goulem, à 90 km à l’est d’Abéché.
(Photo : AFP)

L'Est du Tchad a une nouvelle fois connu une journée de combats jeudi. Les troupes gouvernementales et les rebelles de l'UFDD (Union des forces pour la démocratie et le développement) dirigés par Mahamat Nouri se sont affrontés pour la troisième fois depuis lundi dans la région d'Hadjer Marfaïn, un massif situé à environ 150 km au nord-est d'Abéché, principale ville de la région. Vendredi, les rebelles tchadiens de l'UFDD) ont déclaré être en « état de belligérance » avec l'armée française ou toute autre contingent étranger, alors qu'une force européenne doit se déployer dans l'est du Tchad. Réaction de Nicolas Sarkozy : le président français a assuré que la force de l'Union européenne (Eufor) se déploierait comme prévu dans l'est du Tchad.

Trois affrontements successifs - d'une rare violence - très destructeurs avec des dizaines de véhicules détruits et des centaines de morts et de blessés. Ce n'était pas arrivé depuis plus de dix-sept ans de mémoire de militaires tchadiens.

Une montée en intensité qui s'explique par le perfectionnement des armements de part et d'autre : artillerie lourde, véhicules blindés légers, auto-mitrailleurs. L'armement, mais aussi la détermination des deux camps à en finir.

Côté gouvernement, il s'agit de mettre un terme aux incursions rebelles en territoire tchadien, même, si officiellement Ndjamena affirme laisser la place au dialogue et à la poursuite du processus de paix avec ceux qui le souhaitent.

Le président Deby avait affirmé, le 25 octobre dernier, à Syrte, que ce serait le dernier accord de paix qu'il signerait avec des rebelles. Même détermination chez les leaders de l'UFDD qui déclarent plus que jamais vouloir en finir avec le régime de Ndjamena, qui selon eux, aurait violé l'accord de paix.

Enfin, quel rôle joue le Soudan dans cette soudaine montée de violence ? Le Tchad accuse Khartoum d'avoir à nouveau armé les rebelles tchadiens, tandis que plusieurs chefs de l'opposition politico-militaire affirment que le Soudan aurait exigé qu'ils quittent leur territoire pour négocier directement avec Ndjamena ou, s'ils refusent de négocier, pour se battre.