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Espagne

Rassemblement à Madrid contre l'ETA

Article publié le 04/12/2007 Dernière mise à jour le 04/12/2007 à 23:51 TU

Les Espagnols se sont retrouvés sur la place Puerta de Alcala pour manifester contre l'ETA.(Photo : Reuters)

Les Espagnols se sont retrouvés sur la place Puerta de Alcala pour manifester contre l'ETA.
(Photo : Reuters)

Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Madrid contre l'ETA, trois jours après la mort d'un garde civil espagnol abattu samedi par des militants indépendantistes basques dans le sud-ouest de la France. L'affluence n'a pas été aussi massive qu'espérée. Il s'agissait de la première manifestation anti-ETA convoquée par l'ensemble de la classe politique et des syndicats espagnols, depuis l'arrivée au pouvoir en 2004 du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero.

Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard

Plusieurs milliers de personnes – on attendait plus de monde – ont assisté à la lecture du manifeste condamnant le terrorisme et respecté à la lettre les deux minutes de silence en hommage aux victimes de l’attentat.

Sous une même banderole, où l’on pouvait lire : « pour la liberté et la défaite de l’ETA », leaders de gauche et de droite, dont le président du Parti populaire (PP), Mariano Rajoy, se sont retrouvés répondant ainsi à l’appel unitaire lancé au Parlement le soir de l’attentat.

Malgré tout, les grandes associations de victimes, proches de la droite conservatrice, n’ont pas assisté à cette manifestation. Et, le président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero, qui a fait le voyage en France pour se rendre au chevet du guardia civil hospitalisé, n’était pas non plus présent.

Lundi, lors des cinq minutes de silence, José Luis Rodríguez Zapatero et d’autres leaders de gauche ont été insultés et injuriés. On leur reproche d’avoir tenté de négocier le processus de paix avec l’ETA.

Au-delà des rivalités politiciennes, les Espagnols de tous bords s’inquiètent de ce retour à la violence aveugle d’ETA, l’assassinat à bout portant, des méthodes que l’on voulait croire abandonnées.

Jean Chalvidant

Auteur de « l'ETA, l'enquête »

Depuis que Zapatero est arrivé au pouvoir, depuis avril 2004, 360 membres de l'ETA ont été arrétés dont à peu près la moitié en France, c'est considérable.

04/12/2007 par Patrick Adam