RD Congo
L'armée poursuit sa progression au Nord-Kivu
Article publié le 06/12/2007 Dernière mise à jour le 06/12/2007 à 11:16 TU
L’armée congolaise a pris le contrôle de Mushake, à 40 kilomètrres à l’est de Goma, ce 5 décembre 2007.
(Photo : Reuters)
Les forces armées de la République démocratique du Congo poursuivent l'offensive contre les troupes du général insurgé Laurent Nkunda. Mardi, les Forces armées de la RDC (FARDC) avaient réussi une percée autour de la localité de Mushake. Chacun des deux camps donne sa version de la situation militaire. Pour le porte-parole de la région militaire du Nord-Kivu, la prise de Mushake est une grande victoire stratégique. Le général insurgé tutsi Laurent Nkunda, lui, minimise la perte de cette petite localité alors que le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande, reconnait qu'il y a un paradoxe dans le fait que l'armée congolaise s'attaque à Laurent Nkunda qui dit vouloir chasser le FDLR de la RDC.
Chacun des deux camps donne sa version de la situation militaire. Pour le porte-parole de la région militaire du Nord-Kivu, la prise de Mushake est une grande victoire stratégique.
Colonel Delphin Kayimbi
Porte parole de l’état major des Fardc dans le Nord Kivu
« A mon avis, en tant que militaire de formation, Mushake, c’est vraiment le début pour la conquête des objectifs importants de Nkunda ».
Quant au général insurgé, Laurent Nkunda, il minimise la perte de cette petite localité.
Laurent Nkunda
Général dissident congolais
« Est-ce que c’est moi qui ai emmené les FDLR au Congo, est-ce que c’est moi qui viole les femmes et qui tue à Béni et Butembo chaque jour ».
Le sommet d'Addis Abeba qui vient de s'achever n'a pas apporté de solution au conflit du Congo oriental qui menace de s'étendre dans la région. Le plan de désarmement des FDLR, les rebelles hutus rwandais, proposé par le Congo n'a pas été débattu. Pour Kinshasa, la priorité c'est d'abord de neutraliser les troupes insurgées de Laurent Nkunda. Le chef de la diplomatie rwandaise, Charles Murigande, dit ce qu'il en pense.
Charles Murigande
Ministre rwandais des Affaires étrangères
« Nous avons un problème qui nous préoccupe depuis 14 ans ».
