Article publié le 06/12/2007 Dernière mise à jour le 07/12/2007 à 01:49 TU
Gustavo Moncayo traverse le pays à pieds pour maintenir l'attention sur son fils, détenu depuis 10 ans. On considère que 3 000 personnes sont actuellement otages en Colombie.
(Photo:Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf
Première réaction, celle des FARC : elle ne pousse pas à l’optimisme.
Dans un communiqué publié jeudi matin sur internet, les guérilleros réitèrent une fois de plus leurs exigences. Ils veulent la démilitarisation de 800 km2 avant de négocier tout échange de prisonniers.
Alvaro Uribe, qui ne veut pas de cette démilitarisation, est, selon la guérilla, le seul responsable de la situation des otages. Le cynisme des FARC ne surprend plus personne en Colombie.
Les preneurs d'otages critiquent indirectement la France : « la médiation internationale, dit leur communiqué, ne doit pas favoriser l’une ou l’autre des parties, au risque de perdre toute crédibilité ».
Mais l’initiative de Nicolas Sarkozy a été bien accueillie par une opinion publique bouleversée par les images des otages. Leurs familles en particulier souhaitent que les FARC se montrent sensibles à la pression internationale et au prix qu’elles auront à payer si « Ingrid » mourrait en captivité. Mais personne n’ose vraiment y croire.