par RFI
Article publié le 07/12/2007 Dernière mise à jour le 07/12/2007 à 07:33 TU
Nicolas Sarkozy a résumé son projet de l’Union méditerranéenne en disant qu’il voulait simplement que les pays des rives Nord et Sud de la Méditerranée apprennent à travailler ensemble. Il n’a rien contre la demande d’Angela Merkel d’associer d’autres pays à ce projet, mais – nuance importante – il ne veut pas qu’il y ait « autant de gens que cela empêche d’avancer » :
« Nous avons convenu que… nous allons travailler pour une proposition commune visant à associer tous les pays européens qui le voudraient au processus Euro-Méditerranée, ma seule préoccupation étant que nous aboutissions à un système où il y ait tellement de gens que ça empêche d'avancer »
En réponse, la chancelière allemande a reconnu que son pays n’avait pas de rive méditerranéenne, mais a tenu à souligner que cette région l’intéressait quand même beaucoup. En outre, elle craint de voir la France pencher plutôt du côté Sud, et l’Allemagne, du côté Est. C’est en ce sens précis qu’elle a parlé, mercredi à Berlin, d’un possible « préjudice » à l’Europe si l’Union méditerranéenne voyait le jour.
Nicolas Sarkozy, interrogé sur un autre sujet délicat, la vague d’indignation dans les médias européens suite à ses félicitations à Vladimir Poutine après les élections en Russie, a tenu à riposter : « il n’y a pas de quoi s’énerver » :
« Il n’y a vraiment pas de quoi s’énerver… Il serait curieux de faire appel à la Russie dans de nombreuses occasions de crise internationales et considérer qu’il est anormal que j’appelle M. Poutine ».
Enfin, M. Sarkozy a redit que l'Iran constituait une « menace ». Le chef de l'Etat et la chancelière allemande sont tombés d'accord pour prôner à la fois la « fermeté et le dialogue » avec Téhéran.