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Colombie/France

L'intransigeance des FARC

Article publié le 07/12/2007 Dernière mise à jour le 07/12/2007 à 08:56 TU

« Une médiation internationale ne doit pas favoriser une partie ou une autre, sous peine de perdre sa crédibilité », lit-on dans un communiqué attribué aux FARC. Nicolas Sarkozy demande désormais aussi son aide au président argentin Nestor Kirchner.En Colombie, on est satisfait de l'implication spectaculaire du président français, mais personne ne croit vraiment que les guerilleros vont l'écouter.
Les portraits des otages détenus par les FARC ont été exposés dans les rues de Bogota, lors d'une manifestation en faveur d'un échange humanitaire, le 22 novembre.(Photo : Reuters)

Les portraits des otages détenus par les FARC ont été exposés dans les rues de Bogota, lors d'une manifestation en faveur d'un échange humanitaire, le 22 novembre.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf

Les messages de Nicolas Sarkozy ont été plutôt bien accueillis ici. Le président français a le mérite de jouer une nouvelle carte à un moment où la situation apparaît complètement bloquée. Nicolas Sarkozy s'est adressé directement et durement aux FARC. Sa détermination a plu, mais personne ne croît que les guérilleros vont l'écouter, encore moins qu'ils vont libérer Ingrid Betancourt.

Les FARC se sont toujours montrés insensibles au langage humanitaire, et n'ont que faire des pressions internationales. En 2002, Fidel Castro était intervenu pour demander la libération d'un otage ; un policier dont le fils de onze ans était en train de mourir d'un cancer. Les FARC sont restés intraitables, le fils est mort de son cancer, le père est mort en captivité.

Les messages de Sarkozy font pour le moment l'effet d'un coup d'épée dans l'eau. Jeudi, le Congrès colombien a demandé à la guérilla d'accepter une mission médicale de la Croix-Rouge pour les otages, personne ne se fait d'illusion sur la réponse des FARC.