Article publié le 08/12/2007 Dernière mise à jour le 08/12/2007 à 00:54 TU
Le chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi lors de son discours à l'université de Lisbonne le 7 décembre.
(Photo : Reuters)
Avec un des nos envoyés spéciaux à Lisbonne,
Personne à Lisbonne n’attendait, ni ne souhaitait d'ailleurs que le débat sur les compensations liées à la période coloniale soit à l'ordre du jour. Et c'est le colonel Kadhafi qui a jeté un pavé dans la mare.
Devant un parterre de professeurs d’universités, le guide de la révolution libyenne a déclaré : « Les forces coloniales doivent dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses ». Ce sera l'un des principaux points du sommet, a tenu à préciser le colonel Kadhafi.
Jeudi, le secrétaire d'Etat portugais aux Affaires étrangères et à la Coopération, Joao Cravinho, avait souhaité que ce sommet permette de « tourner la page post-coloniale » des rapports entre l'Afrique et l'Europe. Il n'a visiblement pas été entendu.
Les débats risquent donc d'être houleux, si cette question des compensations coloniales se retrouve effectivement à l'ordre du jour.
L'autre vedette de ce sommet le zimbabwéen Robert Mugabe a pour l'instant choisi de faire profil bas. Il est arrivé très discrètement jeudi soir en évitant les journalistes qui l'attendaient à l'aéroport.
En l'absence du Premier ministre britannique, c'est la chancelière allemande Angela Merkel qui devrait évoquer la situation au Zimbabwe, lors d'un discours consacré aux droits de l'homme et à la bonne gouvernance.