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Colombie/Otages

Effervescence diplomatique

par  RFI

Article publié le 08/12/2007 Dernière mise à jour le 08/12/2007 à 12:27 TU

En Amérique Latine, les initiatives se multiplient pour tenter d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, détenue par la guérilla colombienne depuis 2002. Cette fois, c'est le président du Nicaragua, Daniel Ortega, ancien révolutionnaire sandiniste, qui s'immisce dans le dossier et s'adresse aux FARC en leur demandant la libération de la Franco-Colombienne. Quant au président colombien Alvaro Uribe, il a voulu réagir face aux appels venus de l'étranger.

Daniel Ortega, le président du Nicaragua.(Photo : Reuters)

Daniel Ortega, le président du Nicaragua.
(Photo : Reuters)

L'affaire des otages colombiens fait bouillonner l'Amérique latine, celle de gauche particulièrement, proche idéologiquement des guérilleros colombiens.

En effet, Manuel Marulanda, le chef des FARC, a rarement été autant sollicité par de si nombreux chefs d'Etat. Le dernier appel a été lancé du Nicaragua. Son président, Daniel Ortega, l'ancien guérillero sandiniste, s'est adressé à « notre frère Manuel Marulanda ». Il lui demande de remettre en liberté Ingrid Betancourt. Selon Ortega, un tel geste honorerait les forces armées révolutionnaires de Colombie.

Daniel Ortega intervient après la déclaration très médiatique de Nicolas Sarkozy.  Jeudi dernier, le président français a, en effet, demandé lui aussi au chef des FARC de relâcher la Franco-Colombienne. Un appel auquel les FARC ont répondu  en soulignant qu’« un échange est un échange », et que « la médiation internationale ne devait pas se transformer en une faveur faite à l'une ou l'autre des parties ».

Les FARC n'ont pas encore répondu

Vendredi, le président du Nicaragua a aussi demandé que son fidèle allié, le président vénézuélien Hugo Chavez, puisse reprendre la médiation que le président colombien avait brusquement interrompue le 22 novembre dernier.

Visiblement, les leaders de la gauche sud-américaine veulent intervenir dans le dossier des otages. Ils comptent sans doute sur leur proximité idéologique avec la guérilla colombienne.

Le président colombien Alvaro Uribe a, en tout cas, fait un geste inattendu, vendredi, en direction des FARC. Il leur a proposé de créer une zone, qu'il appelle une « zone de rencontre », et cela pour éviter la démilitarisation exigée par les FARC. Pour Uribe, l'objectif serait d'échanger des otages civils contre des guérilleros emprisonnés.

Cette proposition est une première de la part du président colombien. Mais pour le moment, les FARC n'ont pas répondu.

(Photo : DR)