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Portrait

François el-Hajj, cible symbolique

par  RFI

Article publié le 12/12/2007 Dernière mise à jour le 12/12/2007 à 10:41 TU

L’attentat qui a fait au moins 5 morts ce mercredi visait, selon l’armée, un haut responsable militaire libanais : le général François el-Hajj, tué dans l’explosion, était un proche collaborateur du général Michel Sleimane, qui fait figure de candidat de compromis à l’élection présidentielle.

Le général Francois el-Hajj.(Photo : Reuters)

Le général Francois el-Hajj.
(Photo : Reuters)

Agé d'une cinquantaine d'année, le brigadier général François el-Hajj était un des commandants les plus respectés du Liban. Il était chef des opérations au sein de l'armée nationale. Il avait dirigé l'assaut contre le camp de Nahr al-Bared, cet été, contre les activistes du Fatah al-islam.

Ses amis parlent de lui comme d'un officier distingué à tous les niveaux, personnel,  tactique, stratégique. Le général François el-Hajj était originaire du Sud Liban, natif d’un village tout proche de la frontière entre le Liban et Israël.

Un message au futur président de la République

 En tant que chef de la cellule des opérations au sein de l’armée libanaise, son nom circulait comme successeur au général Michel Sleimane, le candidat de compromis pour la présidence. Le général el-Hajj était pressenti pour devenir le chef d'état-major des armées si Michel Sleimane avait finalement pris le fauteuil de président de la République.

Cet attentat est un message plein de sens au futur président de la République : le général François el-Hajj venait de quitter sa maison en voiture lorsque la bombe a explosé au passage de son véhicule. Selon le communiqué de l'armée, c'est bien ce haut gradé qui était visé par l'explosion.

On ignore pour l'instant si le général avait des préférences politiques marquées ; l'armée est restée pour l'instant assez neutre.