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Union européenne

L'UE envoie une mission au Kosovo

par  RFI

Article publié le 14/12/2007 Dernière mise à jour le 15/12/2007 à 08:23 TU

Sommet de Bruxelles, vendredi 14 décembre. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens posent pour la traditionnelle photo de famille.(Photo : Reuters)

Sommet de Bruxelles, vendredi 14 décembre. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens posent pour la traditionnelle photo de famille.
(Photo : Reuters)

Les dirigeants européens ont décidé vendredi d'envoyer une importante mission de police et justice au Kosovo. Ils se sont retrouvés à Bruxelles pour préparer un « cadre commun » afin de reconnaître le jour venu l'indépendance du Kosovo. S'il paraît acquis que la province proclamera son indépendance dans les premières semaines ou les premiers mois de l'année 2008, c'est à titre individuel que les pays membres de l'Union reconnaîtront cette indépendance. Le rapprochement avec l'Union pourrait être mis dans la balance. La Serbie a immédiatement fait savoir qu'elle n'acceptera jamais de renoncer au Kosovo en échange de la promesse d'une accélération des négociations d'adhésion à l'Union européenne.

Reconnaître une indépendance du Kosovo en dehors d'un règlement devant le Conseil de sécurité, plusieurs pays européens s'y opposaient. L'unité peine à se dégager, mais les 27 souhaitent ne pas laisser trop apparaître leurs différences de vue. Mais parce que chacun sait que l'indépendance du Kosovo est devenue la seule issue possible, ils tentent maintenant d'amadouer la Serbie, avec pour premier objectif de ne pas braquer l'opinion publique, alors qu'une élection présidentielle est prévue en janvier février.

Les Européens ne s'en cachent pas, ils souhaitent la réaction du pro-occidental Boris Tadic, conscients qu'une victoire d'un ultranationaliste compliquerait plus encore les relations.

Dans un document rédigé à Bruxelles, les 27 n'évoquent pas l'indépendance, mais à l'inverse, suggèrent qu'un rapprochement de la Serbie avec l'Union européenne pourrait être accéléré. Aujourd'hui la signature d'un accord de stabilisation bute sur la non-arrestation du criminel de guerre Radko Mladic. Mais à Belgrade, le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, prévient : il n'y aura pas de marchandage : pas question pour la Serbie de lâcher le Kosovo en contrepartie d'une accélération des négociations d'adhésion avec l'Europe.

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