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ONU/Darfour

Dissolution du groupe d'experts sur le Darfour

Article publié le 15/12/2007 Dernière mise à jour le 15/12/2007 à 11:45 TU

Sima Samar, rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme au Soudan.(Photo : AFP)

Sima Samar, rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme au Soudan.
(Photo : AFP)

Le Darfour a été, cette année encore, l'un des sujets principaux du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. La 6ème session vient de s'achever à Genève en Suisse. Le mandat du rapporteur spécial a été renouvelé. En revanche, le groupe d'experts sur le Darfour, chargé de surveiller le respect des droits de l'homme, a été dissout. Les tâches dévolue à ce groupe ont été tranférées au rapporteur spécial. Le Conseil entend ainsi montrer qu'il garde un oeil sur le Darfour tout en prenant acte que jusqu'à présent, Khartoum n'a pas tenu compte de ses recommandations. 

Avec notre envoyée spéciale à Genève, Véronique Gaymard

Sur le Darfour, un groupe d’experts indépendants avait été mandaté par le conseil en juin dernier, pour faire avancer sur le terrain, leurs recommandations pour faire respecter les droits de l’homme. Selon les experts, malgré les avancées et l’ouverture d’un dialogue avec les autorités soudanaises, seules deux recommandations sur quanrante-cinq ont effectivement été mises en œuvre.

Et puis, il a le rapporteur spécial sur le Soudan, l’Afghane Sima Samar, dont le mandat est plus large puisqu’il concerne le pays tout entier. De nombreux Etats, dont l’Egypte, les pays du Maghreb ou de la Conférence des Etats islamistes ont tenté de faire pression pour supprimer ces mandats. Par exemple, en mettant en avant les progrès réalisés par le Soudan ou encore en détournant le sujet sur les enlèvements d’enfants au Darfour, en référence à l’affaire de L’Arche de Zoé.

Des ONG pro-soudanaises distribuaient d’ailleurs dans les couloirs de l’ONU des tracts, où l’on pouvait lire : « Stop aux enlèvements d’enfants ». Finalement, le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution qui reconduit le mandat du rapporteur spécial sur le Soudan pour un an. Ce rapporteur sera chargé également du suivi des recommandations du groupe d’experts qui lui, est simplement dissout. Il s’agit là bien-sûr d’un compromis politique.