Article publié le 15/12/2007 Dernière mise à jour le 15/12/2007 à 22:47 TU
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
« Le pays est maintenant stabilisé. Nous pouvons nous engager dans le processus démocratique que j'ai moi même initié et mener sereinement des élections législatives libres et démocratiques ». C'est ce qu'a déclaré le président Musharraf lors de sa première allocution télévisée après la levée de l'état d'urgence, samedi soir, au Pakistan.
Dans son discours, le chef de l'Etat a également affirmé que la situation sécuritaire du pays était désormais apaisée. Il a notamment fait référence à l'intervention réussie de l'armée contre des militants extrémistes de la vallée de Swat.
Pour finir, Pervez Musharraf a évoqué sans les nommer les anciens juges de la Cour suprême qu'il a limogés. Il a expliqué que certains éléments qui conspiraient contre lui, l'avaient forcé à recourir à la mesure d'exception. Un discours qui ne devrait pas faire l'unanimité sur la question de la sécurité du pays en particulier.
Samedi matin, à quelques heures de la levée de la mesure d’exception, un nouvel attentat suicide a frappé le nord-ouest du Pakistan. Cette nouvelle attaque met le gouvernement en porte-à-faux, elle prouve que l'état d'urgence est levé alors que la situation sécuritaire du pays ne s'est pas améliorée. Cette donnée devrait alimenter le discours des opposants au régime, qui estiment que le président Musharraf a eu recours à l'état d'urgence à la seule fin de se maintenir au pouvoir.