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Uruguay

L'ex-dictateur Alvarez arrêté

Article publié le 18/12/2007 Dernière mise à jour le 18/12/2007 à 11:33 TU

 Le général Gregorio Alvarez quittant son domicile le 17 décembre 2007. (Photo : AFP)

Le général Gregorio Alvarez quittant son domicile le 17 décembre 2007.
(Photo : AFP)

L'ancien dictateur militaire uruguayen Gregorio Alvarez a été interpellé et emprisonné lundi 17 décembre pour crimes contre l'humanité commis sous son régime (1981-1985). Agé de 82 ans, ancien commandant en chef de l'armée de terre, le général Alvarez a été interpellé « en tant que co-auteur de disparitions forcées » d'une vingtaine de prisonniers politiques en 1978, transférés de Buenos Aires à Montevideo, puis exécutés.

Avec notre correspondant à Montevideo, Jean-Louis Buchet 

Au pouvoir entre 1981 et 1985, l’ancien général Gregorio Alvarez a été le dernier chef de la dictature militaire uruguayenne. Il est aussi le premier des officiers ayant eu des responsabilités durant ces années noires à être détenu et inculpé.

Son arrestation met fin à l’impunité dont ont bénéficié les militaires soupçonnés de violation des droits de l’homme et annonce de nouveaux procès.

Avec quelques années de retard par rapport à l’Argentine, l’Uruguay semble décidée à faire justice de son passé, grâce à une récente loi sur les disparitions forcées, crimes non explicitement prévus par l’amnistie qui protégeait les anciens tortionnaires.

Le général Alvarez a ainsi été inculpé pour le transfert d’opposants uruguayens de Buenos Aires à Montevideo où ils ont ensuite été liquidés, dans le cadre du plan Condor, la collaboration entre toutes les dictatures sud-américaines de l’époque.

Alors que deux autres ex-gradés, également inculpés, sont recherchés par la police, Alvarez rejoint l’ancien président civil, qui a couvert le push militaire de 1973, Juan Maria Bordaberry, et son ministre des Affaires étrangères, également civil, seuls responsables de la dictature détenus jusqu’ici.