par RFI
Article publié le 18/12/2007 Dernière mise à jour le 19/12/2007 à 11:33 TU
Le communiqué est diffusé par l'agence de presse cubaine Prensa Latina. Les rebelles colombiens des FARC annoncent leur intention de remettre trois de leurs otages au président vénézuélien Hugo Chavez.
Parmi ces trois otages figurerait Clara Rojas, ex-collaboratrice et suppléante d'Ingrid Betancourt, enlevée en sa compagnie en février 2002.
Mère de Clara Rojas
«Mon message pour les autres otages et familles: il faut conserver l'espoir.»
Le fils de Clara Rojas, Emmanuel, conçu lors de sa captivité, ferait également partie du groupe libéré, ainsi qu'une autre otage, une parlementaire colombienne, Consuelo Gonzales.
Fille de Consuelo Gonzales de Perdomo
«Nous sommes très heureux ! C’est 3 personnes de plus, libres ! J’ai toujours dit qu’un geste ouvrait la porte à une libération de tous nos otages...»
Selon le communiqué des FARC, cette décision est un « geste de réparation » pour les familles des otages à la suite de la décision du président colombien Alvaro Uribe de mettre fin à la médiation de Chavez.
« Les guérilleros précisent que les 3 otages seront remis à Chavez lui même ou à son représentant. »
Dans leur communiqué, les FARC ne parlent à aucun moment d'une prochaine libération d'Ingrid Betancourt. Ils exigent la démilitarisation de deux municipalités du sud de la Colombie, pendant 45 jours, mesure qui permettrait selon eux d'arriver à un accord humanitaire sur les otages.
Enfin, les guerilleros marxistes qualifient «d'improvisée et d'inacceptable» la création d'un périmètre dans lequel se tramerait un dialogue avec Luis Carlos Restrepo, l'envoyé du gouvernement colombien.
« Dans leur communiqué, les FARC ne parlent à aucun moment d'une prochaine libération d'Ingrid Betancourt. »
De Montevideo, où il participe au sommet du Mercosur (le marché commun sud-américain), Hugo Chavez a déclaré qu'il étudiait les moyens à mettre en oeuvre pour récupérer les trois otages dont la guérilla a annoncé la prochaine libération. «J'ai reçu le communiqué des FARC, j'étais prêt à une libération d'otages...Cela ressemble à un beau cadeau de Noël...Espérons qu'Uribe n'en sait rien, parce qu'Uribe est capable de tenter de bloquer cette libération», a encore expliqué le président vénézuélien qui, pendant quelque temps, avait été désigné comme négociateur auprès des FARC par Bogota.
Chercheur spécialiste de la Colombie
« Les FARC sont disposés à donner des signaux extrêmement forts de leur bonne volonté. »
Le gouvernement colombien de son côté s'interroge sur la véracité du communiqué des FARC diffusé par l'agence cubaine Prensa Latina et annonçant la libération prochaine de trois otages. Lors d'une conférence de presse à Bogota, le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, a déclaré : «Le gouvernement ne dispose pas d'autres sources pour établir si ce communiqué est vrai». Le diplomate a indiqué que c'est l'ambassadeur de Cuba en Colombie qui lui a transmis le communiqué daté du 9 décembre. «Dans des occasions antérieures, les FARC ont aussi annoncé des libérations de personnes qui n'ont été suivies d'aucun effet», a encore expliqué M. Restrepo.
Vice-président de la Fédération Internationale des Comités Ingrid Betancourt
« C'est le début d'un processus qui amène à un accord humanitaire et qui laisse envisager une libération prochaine des otages dont Ingrid Betancourt. »
A écouter
Le visage de Maria Fernanda illumine les nombreuses caméras venues capturer ce moment d’émotion. Mais si le sourire ne tombe pas un instant, la fille de l’ex sénatrice Consuelo Gonzales pense avant tout aux autres otages.
19/12/2007 par Julie Lerat