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Colombie/Venezuela

Libération des otages, une victoire pour Hugo Chavez

Article publié le 19/12/2007 Dernière mise à jour le 19/12/2007 à 07:24 TU

Le président vénézuélien, Hugo Chavez.(Photo : Reuters)

Le président vénézuélien, Hugo Chavez.
(Photo : Reuters)

La guérilla colombienne a prévenu que les trois otages qui vont être libérés seront remis au président vénézuélien. La date et le lieu ne sont pas encore précisés. Mais Hugo Chavez a confirmé l'annonce de libération immédiate et sans condition de trois otages colombiens, dont la directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, et son fils né en captivité. Le président vénézuélien, qui a été reçu par des étudiants d'une faculté en Uruguay, a accusé les Etats-Unis d'obstruer le processus de paix en Colombie.Il a par ailleurs précisé qu'il attendait désormais une collaboration du président colombien Alvaro Uribe.

Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino

Hugo Chavez a émis les premières déclarations, à la clôture du sommet du Mercosur en Urugugay. « C'est un beau cadeau de Noël pour les familles d'otages », a lancé le président vénézuélien à la presse, avant de préciser que cette libération ne serait pas simple à obtenir, car les otages se trouvent  au milieu de la jungle.

Puis, devant des étudiants d'une faculté de droit, Hugo Chavez a confirmé les déclarations des FARC, et s'est dit prêt à accueillir les otages libérés : « Nous avons déjà commencé à étudier la manière de recevoir ces deux femmes, ainsi que le petit Emmanuel. »

Et d’ajouter : « Et d'ici, je lance ce message à Marulanda, le n°1 des FARC : nous ne perdons pas espoir de continuer à œuvrer pour la libération de toutes ces personnes entre les mains de la guérilla, ainsi que celle des guérilleros qui sont en prison. »

Hugo Chavez a précisé aux journalistes que le gouvernement français pourrait aider à obtenir ces libérations, il a ensuite accusé Washington de soutenir la guerre en Colombie, devant les étudiants. « Les Etats-Unis ne veulent pas la paix en Colombie, parce que c'est la meilleure excuse pour y installer leurs bases militaires, qui ne sont pas un réel instrument de lutte contre la guérilla, ou le narcotrafic. »

Hugo Chavez a précisé qu'il attendait désormais une collaboration du président colombien Alvaro Uribe pour obtenir la libération des otages. La guérilla a d'ailleurs réitéré dans son communiqué qu'elle attendait la démilitarisation d'une zone de 800 km2 en Colombie pour réaliser l'échange humanitaire, alors que le président Alvaro Uribe proposait récemment une zone de 150 km2.

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis cinq ans et demi.(Photo : DR)