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Japon

Moratoire sur la chasse des baleines à bosse

Article publié le 21/12/2007 Dernière mise à jour le 21/12/2007 à 11:51 TU

Des baleines à bosse dans l'océan Pacifique.(Photo : AFP)

Des baleines à bosse dans l'océan Pacifique.
(Photo : AFP)

Tokyo a annoncé ce vendredi qu'il renonçait finalement à reprendre la chasse aux baleines à bosse, suite à une campagne de protestations internationales dirigée par l'Australie. Le Japon avait annoncé le mois dernier la reprise de la chasse de cette espèce menacée.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Dans l’Antarctique, les harponneurs japonais épargneront les baleines à bosse qui partageraient avec les humains un type particulier de cellules cérébrales, et ce pour une ou deux années, dit-on à Tokyo.

Mais les baleiniers japonais restent décidés à capturer dans l’Antarctique un millier d’autres cétacés, pour la plupart de l’espèce minke, plus petits, lors de leurs campagnes de pêche. Le Japon profite d’une clause dans le moratoire de la commission baleinière internationale qui autorise, à des fins scientifiques, des prises de baleines.

Le secrétaire général du gouvernement japonais observe que le Japon et l’Australie ont des différences culturelles à propos des baleines. L’un des arguments évoqués par le Japon pour les chasser est sa tradition ancestrale de consommation de chair de cétacé.

Nobutaka Machimura ajoute : « Les Australiens ont envoyé dans l’Antarctique un patrouilleur militaire pour défendre les baleines à bosse, car ils adorent leurs acrobaties, leurs coups de queue dans l’eau. Ils trouvent les baleines affectueuses, ce que j’ai du mal à comprendre. »

François Chartrier

Responsable Océan à Greenpeace

« C'est une bonne nouvelle en soi. Mais cela ne peut être qu'une première étape en vue de l'arrêt de la chasse baleinière. »

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21/12/2007 par Joëlle Marcellot

La baleine à bosse

Elle est la plus populaire des 80 et quelques espèces de baleines, celle que les touristes du monde entier viennent admirer. Elle pèse en moyenne 36 tonnes et on la reconnaît facilement avec son corps massif, noir dessus et blanc dessous. Ne cherchez pas la bosse, le nom fait simplement référence à sa position lorsqu’elle plonge, le dos rond nettement au dessus de la surface de l’eau.

Elle est curieuse de son environnement, s’approchant volontiers des bateaux, une attitude qui confine au suicide lorsque ceux-ci sont des baleiniers. L’hiver, c’est la saison des amours et elle entreprend alors des compétitions de grands sauts très spectaculaires. Et puis le grand mystère, c’est son chant complexe, qui peut durer des jours et dont les motifs entrelacés désorientent les plongeurs et intriguent toujours les scientifiques.

Sa population est remontée aujourd’hui à environ 35 OOO individus, qui se réjouiront aussi de cette annonce. Ce qui n’empêchera pas la campagne baleinière de se poursuivre avec l’objectif de tuer un millier d’autres baleines, notamment de l’espèce minke.

Patrick Chompré