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Liban

Dixième report de l'élection présidentielle

Article publié le 22/12/2007 Dernière mise à jour le 22/12/2007 à 03:25 TU

Le Parlement libanais.( Photo : Reuters )

Le Parlement libanais.
( Photo : Reuters )

Les Libanais devront attendre une semaine de plus pour avoir un nouveau président. Le président du Parlement, Nabih Berri, a décidé de reporter le vote au 29 décembre. L'élection, qui devait avoir lieu samedi, a déjà été reportée dix fois en trois mois, et le pays n'a plus de président depuis le 23 novembre dernier. Le chef de l'armée, Michel Sleimane, est toujours pressenti pour succéder à Emile Lahoud.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le report de la dixième séance de l'élection présidentielle n'est pas une surprise pour les Libanais. Ni les pressions de George Bush, ni l'intervention personnelle de Nicolas Sarkozy auprès du président syrien n'auront fait le miracle auquel personne ne croyait plus. C'est que le dialogue entre la majorité et l'opposition est totalement interrompu depuis plusieurs jours.

Aucune rencontre, aucun contact pour briser la glace, seulement des joutes verbales et des accusations réciproques qui alourdissent le climat et augmentent les tensions. Le débat politique semble être revenu un an en arrière.

Ce n'est pas la présidence qui divise, mais le gouvernement. Les deux camps sont d'accord pour l'élection du commandant en chef de l'armée, le général Michel Sleimane, mais les négociations bloquent sur la répartition des portefeuilles dans le prochain gouvernement.

L'opposition réclame, comme elle le fait depuis maintenant un an, le tiers des sièges. La majorité refuse de le lui accorder, de peur qu'elle n'ait un droit de veto au sein du pouvoir exécutif.

Malgré la gravité de la situation, les deux parties campent sur leur position. Le chef chrétien de l'opposition, Michel Aoun, a été encore une fois, catégorique, vendredi. « Il n'y aura pas de présidentielle sans accord politique préalable sur les questions post-élection » a-t-il affirmé. Réponse de la majorité : « Nous ne céderons pas au chantage ».

Les Libanais, qui espéraient des fêtes de fin d'année calmes et sereines, constatent que la guerre des nerfs qu'ils subissent depuis des mois est loin d'être terminée.