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Kenya

Une campagne électorale émaillée de violences

par  RFI

Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 23/12/2007 à 04:46 TU

Le Kenya.(Carte: SB/RFI)

Le Kenya.
(Carte: SB/RFI)

Le Kenya se prépare à des élections générales, prévues en principe le 27 décembre. Un scrutin combinant une présidentielle, des législatives et des élections locales. Le président sortant, Mwai Kibaki, dont le pouvoir est régulièrement accusé de dérives et de corruption, brigue un second mandat. Il a comme principal challenger Raila Odinga, son ex-allié. A moins d'une semaine du scrutin, la classe politique multiplie les appels au calme en raison notamment des nombreuses violences qui ont émaillé la campagne électorale.

Selon le chef de la mission d’observation pour l’Union européenne, qui a déployé depuis vendredi près de 150 observateurs, le degré de violence s’est accentué à l’approche des élections, notamment au mont Elgon, dans le nord-ouest du pays, où près de 300 personnes sont mortes et où l'on compte plusieurs dizaines de milliers de déplacés depuis un an.

Dans la vallée du Rift, 15 personnes sont mortes, 16 000 ont été déplacées et plus de 200 maisons ont été brûlées début décembre.

L’ambassade des Etats-Unis, qui a envoyé 200 observateurs, tire quant à elle, la sonnette d’alarme concernant le traitement des femmes impliquées dans la campagne. En l’espace d’une semaine, au moins deux femmes ont été victimes de viol, après avoir été attaquées par des hommes armés.

La Commission nationale des droits de l’Homme a relevé, dans un rapport publié cette semaine, de nombreuses agressions contre des candidats des principaux partis. Une trentaine de candidats aux législatives ont été victimes d’attaques ou d’agressions depuis le mois de juillet. Des affrontements étroitement liés au scrutin. Les candidats aux élections locales, législatives, ou à la présidentielle n’hésitant pas à financer et armer leurs supporters.

La Commission en a appelé à la commission électorale kenyane pour arrêter les responsables et calmer une tension grandissante à quatre jours du scrutin.