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Etats-Unis / Soudan

L'émissaire de Bush pour le Soudan démissionne

Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 23/12/2007 à 06:41 TU

Des questions subsistent après la démission de l'émissaire du président américain George Bush pour le Soudan. Le « Monsieur Darfour des Etats-Unis », Andrew Natsios s'en va pour des raisons privées. Richard Williamson, un ancien haut diplomate auprès des Nations unies, lui succède. Le départ de Andrew Natsios survient au moment où la communauté internationale tente de mettre en place une force de l'ONU au Darfour.

Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse

Andrew Natsios (au second plan, 2e de g. à d.), envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, lors des négociations de Syrte en Libye en octobre 2007.( Photo : L. Correau / RFI )

Andrew Natsios (au second plan, 2e de g. à d.), envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, lors des négociations de Syrte en Libye en octobre 2007.
( Photo : L. Correau / RFI )

Les raisons du départ d'Andrew Natsios sont si nombreuses qu'il est même étonnant qu'il soit resté si longtemps.

Il dit n'avoir à l'origine accepté son poste que pour une année, qui s’est terminée en septembre. Il a alors averti Condoleezza Rice qu’il devait retourner à l'université de Georgetown où il enseigne les sciences politiques. Il semble par ailleurs que rien ne l'ait encouragé à prolonger sa mission.

Il a implicitement reconnu, au cours d'une conférence de presse par téléphone, qu'il y avait des divergences dans le gouvernement américain sur la façon de traiter le dossier soudanais. Andrew Natsios a souligné qu'une focalisation excessive sur la province du Darfour passait à côté du problème. C'est le Soudan tout entier, a-t-il dit, qui risque de sombrer dans la guerre civile.

Lorsqu'il a pris son poste en 2006, Andrew Natsios a eu la rude tâche de consolider les accords entre le Nord et le Sud, parrainés par son prédécesseur John Danforth.

Il a dû également batailler pour la mise en place au Darfour d'une force mixte des Nations unies et de l'Union africaine face aux atermoiements du gouvernement soudanais.

Cette force d'inertie semble avoir usé Andrew Natsios, qui a déclaré : « Nous pouvons aider, pousser les gens à appliquer diverses pressions, mais au bout du compte, il n'y a que les Soudanais qui peuvent trouver eux-mêmes leur salut ».