par RFI
Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 27/12/2007 à 14:55 TU
L'écrivain français, Julien Gracq en mars 2003 lors de l'inauguration de l'abbaye restaurée de Saint-Florent-Le-Vieil, dans le Maine-et-Loire.
(Photo : AFP)
Un homme discret, cohérent et fidèle. Voici sans doute l’image que l’histoire retiendra de Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier. Un homme entré dans la légende en 1951, lorsqu'il reçut et surtout refusa le très prestigieux prix Goncourt, pour son roman Le rivage des Syrtes - car il se disait contre les prix littéraires. Ce jour-là, Gracq fit scandale. Ce jour-là aussi, ce professeur de géographie émérite, qui a enseigné jusqu'à l'âge de la retraite, fait preuve d'un esprit d'indépendance dont plus jamais il ne se départira.
Cohérent, donc, dans son refus des honneurs. Discret aussi, car détestant les mondanités. Depuis des années, l’homme vivait seul, dans sa maison familiale d’une petite commune de l’ouest de la France. Des journalistes ou des auteurs demandaient souvent à le rencontrer. Et lui, le plus souvent, refusait, cultivant même un goût certain du secret.
Gracq est mort comme il a vécu, fidèle à sa ligne de conduite et à ses proches : toute sa vie, il a publié dans la même petite maison d’édition (Corti) et c'est encore chez elle qu'il avait sorti un ultime livre d’entretiens en 2002. On le retrouvait tel qu’en lui-même, sur la réserve. « Le travail d’un écrivain, disait-il, n'est pas de parader sur des estrades télévisuelles, mais d’écrire des livres ».
Ecrivain français
« Je suis né dans une petite ville de l’ouest, au bord de la Loire, chose qui pour moi, a été important d’un point de vue imaginatif ».
23/12/2007
Ecrivain français
« Mon nom est Poirier, j’ai choisi ce pseudonyme pour séparer la vie littéraire de ma vie ordinaire ».
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