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Népal

De la monarchie à la République

par  RFI

Article publié le 24/12/2007 Dernière mise à jour le 24/12/2007 à 12:26 TU

Prachanda, le chef maoïste népalais.(Photo : Reuters)

Prachanda, le chef maoïste népalais.
(Photo : Reuters)

C'est l'accord que tout le monde attendait au Népal. Après des mois de négociations, le report par deux fois des élections générales, les partis politiques et les anciens rebelles maoïstes ont décidé d'instaurer la République. La monarchie népalaise va donc disparaître, mais pas tout de suite ; ce sera au mois d'avril prochain, date de la prochaine élection de l'Assemblée constituante.

C'est la fin d'un processus révolutionnaire. Après douze années d'une guérilla qui a fait près de quinze mille morts, les maoïstes népalais sont parvenus à leurs fins. Le roi Gyanendra, dernier héritier de la dynastie des Shah, va bientôt devoir céder son trône.

En avril 2008, lors de la première réunion de l'Assemblée constituante qui sera élue, la République fédérale démocratique du Népal sera proclamée. Une République provisoire en attendant la rédaction de la future Constitution.

Autant dire que le petit royaume himalayen est en train de tourner une grande page de son histoire, 240 ans après l'unification des principautés népalaises sous l'autorité d'un monarque.

Et tout cela sous l'influence d'une guérilla maoïste qui faisait de l'instauration de la République un préalable à sa participation au processus de paix. L'accord politique permet ainsi le retour des anciens rebelles au gouvernement. Il crée aussi un système électoral plutôt complexe qui mêle scrutin à la proportionnelle et à la majorité pour assurer aux maoïstes une forte représentation au parlement.

Les partis politiques ont déjà mis en garde le roi contre toute interférence. Si Sa majesté tente d'empêcher les élections, le Parlement intérimaire a la possibilité de déclarer la République à tout instant, à la majorité des deux tiers.